Rennes: les portes d'un commissariat et d'un centre de congrès incendiées

Les portes d'un commissariat incendiées à Rennes, le 15 avril 2023 - DAMIEN MEYER / AFP
Des centaines de manifestants contre la réforme des retraites se sont réunis, vendredi soir à Rennes. Parmi eux, quelques uns s'en sont pris à un commissariat de police dont ils ont incendié la porte. Le poste de police, vide, a été incendié au moyen notamment de poubelles enflammées. Les flammes ont été éteintes au bout de quelques minutes après l'intervention d'un canon à eau de la police.
Quelques minutes plus tard, peu avant 22 heures, les manifestants ont mis le feu à la porte du Couvent des Jacobins, un ancien édifice religieux reconverti en centre des Congrès sur la place Sainte-Anne, au centre-ville. Le début d'incendie a également été maîtrisé rapidement avec l'intervention du canon à eau.
"Les auteurs seront poursuivis" annonce Darmanin
Ces débordements sont intervenus lors d'une manifestation de plusieurs centaines de manifestants, jeunes pour la plupart et très mobiles, partie de la place Sainte-Anne peu après 20H00. Une autre manifestation, partie deux heures plus tôt à l'appel de l'intersyndicale, s'était déroulée dans le calme et dans une ambiance bon enfant.
"Les dégradations et attaques ce soir à Rennes contre un commissariat et le Couvent des Jacobins, par des casseurs déterminés à en découdre, sont inacceptables", a immédiatement réagi sur Twitter le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. "Les auteurs seront poursuivis".
Plusieurs devantures de commerces du centre historique et une agence de la Caisse d'Epargne ont également été endommagées dans la soirée. De nombreuses poubelles ont été enflammées et la police a essuyé des tirs de projectiles.
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"Une folie destructrice intolérable" pour la maire de Rennes
Quelques dizaines de manifestants étaient toujours rassemblés place Sainte-Anne vers 23 heures mais le calme semblait revenu, selon ces journalistes.
"J'ai réuni les adjoints et services compétents en cellule de crise", a tweeté la maire de Rennes Nathalie Appéré, qui dénonce "une folie destructrice intolérable". "Nous sommes aux côtés des habitants, des commerçants et des institutions qui subissent ces exactions".
Selon le ministère de l'Intérieur, la CRS 8, compagnie basée à Bièvres (Essonne) et spécialisée dans les violences urbaines, sera renvoyée à Rennes samedi et elle y restera tout le week-end. Une nouvelle manifestation contre la réforme des retraites est prévue samedi après-midi dans la capitale bretonne.
Le centre de Rennes a été régulièrement le théâtre de nombreuses violences entre forces de l'ordre et manifestants, accompagnée de dégradations de commerces ou de mobilier urbain, depuis le début du mouvement contre la réforme des retraites.