RMC

Salah Abdeslam: son avocat, Sven Mary, confie "Cette semaine a été trop compliquée, j’ai besoin de souffler"

Procès de Salah Abdeslam: son avocat, Sven Mary, confie "Cette semaine a été trop compliqué, j’ai besoin de souffler"

Procès de Salah Abdeslam: son avocat, Sven Mary, confie "Cette semaine a été trop compliqué, j’ai besoin de souffler" - RMC

A l'issue de la deuxième et dernière journée d’audience de Salah Abdeslam à Bruxelles, dont il était absent, le conseil du dernier homme encore vivant des commandos du 13-Novembre n'a pas caché sa fatigue.

"Cette semaine a été trop compliquée". Malgré l'absence de Salah Abdeslam à Bruxelles, son avocat Sven Mary a toutefois accepté de continuer à le représenter dans ce procès pour une fusillade avec des policiers remontant à mars 2016, à la fin de sa cavale. 

Présent lundi au premier jour du procès, le seul membre encore en vie des commandos jihadistes ayant attaqué Paris le 13 novembre 2015 avait fait savoir le lendemain qu'il ne souhaitait plus comparaître. 20 ans de prison, avec 13 ans de sûreté, ont été requis lundi par le parquet fédéral contre les deux prévenus.

Céline Martelet a assisté à l'audience pour RMC et explique que l'absence d'Abdeslam a été accueillie d'une façon inattendue.

"Je suis content que Monsieur Abdeslam ne soit pas là"

Par les avocats des policiers pris pour cible d’abord. L’un d’eux, en pleine plaidoirie, lance à la présidente du tribunal: "Je suis content que Monsieur Abdeslam ne soit pas là, parce que si lui dit être fatigué et bien moi aussi, il me fatigue". Quelques heures plus tard, Sven Mary lui-même se félicite de son absence. Du fond de son lit, son client n’accapare plus toute l’attention et il peut "enfin faire du droit". 

Pendant plus de 2H30, Sven Mary répète que cette justice ne doit pas se laisser influencer par l’opinion publique et que son client ne peut pas être condamné. L'avocat a finalement plaidé pendant plus de 2h30. Le célèbre pénaliste est revenu sur chaque élément de cette fusillade pour démontrer que son client n’a pas ouvert le feu sur les policiers mais qu’il a pris la fuite. A la fin de cette longue plaidoirie, il s’assoit, visiblement épuisé. Quelques minutes plus tard, il quitte la salle d’audience discrètement et souffle, "Cette semaine a été trop compliquée, j’ai besoin de souffler".

Le jugement a été mis en délibéré et devrait être rendu au mois d’avril. Les deux hommes risquent 20 ans de prison pour tentative d’assassinat dans un contexte terroriste.

Céline Martelet et X.A