Samuel Paty: "Ceux qui disent que je suis le complice des assassins, je vous emmerde", lâche Alexis Corbière

Le député de la France Insoumise est revenu sur ses propos liés à la liberté d'expression, quand il s'était demandé si l'on pouvait tout montrer à des collégiens.

En colère. Alexis Corbière, invité des "Grandes Gueules", est revenu sur les accusations de "complaisance" envers les assassins de Samuel Paty qui l'ont visé. Invité de La Chaîne Parlementaire, le député de Seine-Saint-Denis s'était interrogé le 15 octobre dernier sur la pertinence de montrer les caricatures de Charlie Hebdo en classe: "J'ai 53 ans. À mon époque, Charlie Hebdo était un journal réservé aux adultes. Est-ce qu'il y a des dessins là-dedans qui ne sont pas faits pour des adolescents? Ce n'est pas pour autant que j’empêche la critique des religions", avait-il lancé.

Des propos qui avaient provoqué l'ire de certaines personnalités: "Il est honteux de laisser penser que Samuel Paty est responsable de son propre assassinat. Ce qui n'est 'pas fait pour les adolescents' c'est l'endoctrinement fanatique! Les enseignants doivent être soutenus dans leur mission. Ils sont la première ligne républicaine", avait notamment lancé Olivier Faure, le premier secrétaire du Parti socialiste. L'historien Jean Guarrigues avait estimé qu'Alexis Corbière trouvait "des excuses au meurtre de Samuel Paty".

"C'est un mépris pour tous les habitants de la Seine-Saint-Denis"

"Sous-entendre que pour se faire élire en Seine-Saint-Denis je fais du clientélisme électoral et qu’il faut être complaisant avec les criminels, parce qu’en Seine Saint Denis les gens sont favorables au crime et la censure, c’est un mépris pour tous les habitants de la Seine-Saint-Denis", a lancé ce vendredi sur RMC Alexis Corbière. 
"J’en ai assez que ces petits bourgeois, qui ne foutent pas un pied dans notre département passent leur temps à dire que les femmes ne vont pas dans les cafés, que les gens sont favorables au crime, c’est faux. En Seine-Saint-Denis, les gens aiment de la liberté d’expression et veulent des services publics".
"Il y a des snipers qui pour combattre mes idées de partage, disent que je suis le complice des assassins que je fais du clientélisme électoral parce que je ferais la défense de l’obscurantisme. Ceux qui disent ça, je vous emmerde!", a-t-il ajouté très remonté.

Le député La France Insoumise a également tenu à réexpliquer ses propos, assurant que ce qu'il disait ne s'adressait pas à Samuel Paty et qu'il avait déjà rendu hommage à son cours: "Je dénonçais l'injonction du ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer qui a dit qu'il 'faut tout montrer'. Je suis prof en lycée pro depuis 25 ans, un acte pédagogique doit toujours être mesuré par le prof, ça dépend du niveau et du moment, c’est une banalité. Quand on est prof, ce que l’on dit cela créé des discussions en classe. Et le pédagogue, doit toujours se poser la question des documents qu’il montre", a-t-il assuré.

"Oui il faut défendre la liberté d’expression, oui il faut faire de Samuel Paty le symbole d’un prof qui a cherché à enseigner la liberté d’expression. Les assassins ont gagné si on ne peut plus discuter", conclu Alexis Corbière.

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La rédaction de RMC