Sécurité des JO 2024: "Il faudra faire appel à l'armée" assure un professionnel du secteur

À un an des JO 2024 de Paris, des doutes sur la sécurité planent sur l'événement. Et les autorités sont inquiètes. Selon RMC Sport et BFMTV, les services de renseignements de la gendarmerie nationale anticipent plusieurs types d'incidents: la menace criminelle d'abord, mais aussi la menace contestataire dans un climat social tendu avec la réforme des retraites.
Les gendarmes craignent aussi que les équipes de bénévoles soient infiltrées par des activistes opposés à la bonne tenue des Jeux olympiques. "'Saccage 2024' appelle ses partisans à s’inscrire en tant que bénévoles afin de se désister au dernier moment (perturbation de l’organisation) ou de saboter de l’intérieur l’événement", assurent-ils, alors que 300.000 personnes ont déposé leur candidature pour faire partie des 45.000 bénévoles requis.
20.000 agents à former avant les JO
De quoi s'interroger sur la capacité des seuls policiers et gendarmes à assurer la sécurité de l'événement. D'autant plus qu'il manque des agents de sécurité. "Il manque 20.000 agents de sécurité, on sera en sous-effectif en 2024", prévient ce mardi sur le plateau des "Grandes Gueules", Patrick, responsable de sécurité privée. "Il faudra faire appel à l'armée, c'est impossible de former d'autres agents parce qu'il faut 170 heures de formation (environ six semaines, ndlr)", explique-t-il.
"Pour former 20.000 personnes, il faut des centres de formation et des candidats. Ensuite, quand vous amenez des cars complets d'agents de sécurité à Paris, vous les logez où?", interroge Patrick.
L'armée présente à Sydney, Athènes et Pékin
"Appeler l'armée, c'est une évidence", estime de son côté le docteur Jérôme Marty. "Le niveau Vigipirate est pas loin de son maximum, la menace terroriste est importante", ajoute le praticien alors que la France est au niveau "sécurité renforcée", du plan Vigipirate, le second niveau d'alerte sur trois.
"J'ai fait les Jeux olympiques de Sydney (2000), d'Athènes (2004) et de Pékin (2008) et il y a toujours eu l'armée", assure sur RMC et RMC Story Patrick, moniteur sportif et ancien membre de l'équipe de France paralympique d'athlétisme. "Le village olympique à Pékin était plein de militaires. Et Sydney, c'était pareil, même dans le stade", témoigne-t-il.
Alors que plus de 15 millions de visiteurs sont attendus pour les JO, la grogne monte aussi dans les rangs de la police. Les fonctionnaires ont ainsi été invités à ne pas prendre de congés pendant la période des Jeux olympiques. "S'ils suppriment les congés dans cet intervalle, je pense qu'il y aura beaucoup d'arrêts-maladies", prévenait il y a un mois sur RMC un policier.