RMC
Société

"Je ne ferai aucun effort": à un an des JO, la mobilisation dans les transports et la sécurité interroge

placeholder video
Policiers et cheminots s'attendent à être massivement mobilisés à l'occasion des Jeux olympiques de Paris, dans un an. Mais ils aimeraient avoir un peu plus de visibilité, alors qu'ils s'estiment déjà grandement utilisés.

Plus de 15 millions de visiteurs sont attendus à Paris pour les JO 2024. Pour se déplacer, ils compteront principalement sur le réseau existant. Malgré les défaillances, Île-de-France Mobilités se veut rassurant à un an du coup d'envoi des Jeux olympiques: "Nous sommes dans les temps".

Néanmoins, la ligne du RER B, qui relie l'aéroport de Roissy-CDG, le centre de Paris et le site du Stade de France, où deux compétitions auront lieu chaque jour, demeure préoccupante. "La grande fragilité du RER B et D devra faire l'objet d'une attention particulière", reconnaît Île-de-France Mobilités.

Mais surtout, pour tout faire fonctionner, il faudra mobiliser le personnel. "J'espère que ça va bien se passer, mais je ne ferai aucun effort", promet déjà Fred, contrôleur à la SNCF, dans "Les Grandes Gueules". "Si on me refuse mes congés pour permettre la bonne tenue des Jeux olympiques, c'est hors de question", ajoute-t-il ce mercredi sur RMC et RMC Story.

Il estime avoir déjà assez donné, évoquant les heures décalées et les journées de travail pendant les fêtes, alors qu'il doit désormais partir à la retraite à 63 ans, à l'opposé des 55 ans promis à son arrivée à la SNCF il y a 25 ans.

"S'ils suppriment les congés, il y aura beaucoup d'arrêts-maladies"

Même problématique du côté des forces de l'ordre. "Il y a un an, on nous a dit qu'on aurait les congés bloqués du 1er juin au 15 août, mais s'ils suppriment les congés dans cet intervalle, je pense qu'il y aura beaucoup d'arrêts-maladies", prédit Sébastien, gendarme.

"On va demander à 250.000 policiers et gendarmes de ne pas prendre leurs vacances à ce moment-là et ils vont les prendre quand? Tous en même temps, après?", s'interroge-t-il dans "Les Grandes Gueules".

"Les efforts, ça fait quelques années qu'on nous en demande tout le temps", ajoute le gendarme très remonté. "On nous tape sur les doigts à longueur de journée et on vient nous demander d'assurer la sécurité à Paris", peste Sébastien.

Et il se pourrait que les policiers de province soient envoyés à Paris. La sécurité des Jeux olympiques doit également être assurée par des sociétés privées, pour lesquelles il faudra être attentif au recrutement, prévenait ce mercredi sur RMC et BFMTV David Le Bars, le secrétaire général du syndicat des commissaires.

G.D.