Seine-et-Marne: un maire frappé par un habitant pour un différend de voisinage

Des candidats de téléréalité agressent un maire de la Réunion: "Ils m'ont frappé à coups de poing, ma femme était plaquée au sol" - NRJ12
Le maire de Chalifert (Seine-et-Marne) a été agressé à coups de poing lundi soir par un de ses administrés, qui a été interpellé et placé en garde à vue, a-t-on appris mardi de source policière. Les images de l'agression, filmée et diffusée sur les réseaux sociaux, montrent Laurent Simon, le maire de cette commune d'environ 1200 habitants, acculé contre un portail: un habitant le frappe à coups de poing, au niveau du visage et du corps, tandis que la femme de l'agresseur présumé tente de s'interposer.
Une troisième personne filme la scène à quelques mètres, sans intervenir. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'altercation, qui s'est déroulée lundi vers 19h30, fait suite à l'incendie de la voiture de cet habitant, garée devant son pavillon qui a également été tagué, selon une source policière.
"Il y a un problème de longue date de stationnement anarchique dont se plaint cet habitant, qui accuse le maire de ne pas gérer le stationnement dans le village", indique cette source. Lorsqu'il croise l'édile, le lendemain de l'incendie de son véhicule, l'administré le prend à partie et le ton monte jusqu'à en venir aux mains, poursuit-elle. Les auditions du maire sans étiquette de 56 ans, et de l'habitant (45 ans) se poursuivaient mardi après-midi.
Plus de 200 agressions d'élus locaux depuis le début de l'année
"Le recours à la violence envers des élus exerçant leur mandat devient systématique", a déploré dans un communiqué Stéphane Beaudet, le président de l'association des maires d'Ile-de-France (AMIF), dénonçant des édiles réduits au rang de "punching-ball".
"Nouvelle et scandaleuse agression d'un élu de la République ! La violence est létale pour notre démocratie, sa condamnation doit être ferme", a réagi le président de l'Assemblée nationale Richard Ferrand dans un tweet. De son côté, Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, a estimé dans un tweet que "l'engagement des maires les conduit à se confronter à des accès de violence de moins en moins contenue."
Avant cette nouvelle agression, l'Association des maires de France (AMF) avait rappelé que "233 élus ont déjà subi un acte de violence" en 2020. Une réunion intergouvernementale sur ce sujet, réclamée de longue date par les associations d'élus, doit se tenir mardi prochain à Matignon.