Soupçonné de s'être fait passer pour un conseiller d'Edouard Philippe, un homme relaxé en Normandie

Un homme soupçonné de s'être fait passer pour un conseiller d'Edouard Philippe afin d'abréger sa garde à vue a été relaxé pour ce chef, mais reconnu coupable de violences volontaires, a annoncé lundi soir le tribunal correctionnel de Rouen.
Khalid B., 39 ans, consultant franco-marocain, avait été interpellé il y a un an à Darnétal, près de Rouen, et placé en garde à vue pour violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique, après une altercation avec un policier qui n'était pas en service.
Le prévenu a lui-même déposé plainte pour discrimination, "délit de faciès", et dénonciation calomnieuse. Il a expliqué à l'audience avoir eu une altercation avec un habitant d'une résidence où il venait rendre visite à ses parents.
Le plaignant, un policier qui n'était pas en fonction, lui demande qui il est, mais Khalid B. refuse de répondre à ses questions. La discussion finit par dégénérer en coups. Placé en garde à vue, il est accusé de s'être fait passer pour un conseiller "diplomatie et communication" auprès du Premier ministre afin d'obtenir une levée rapide de sa garde à vue.
Le prévenu a admis qu'il connaissait Edouard Philippe, ce qu'a reconnu l'entourage de ce dernier, mais a nié s'être fait passer pour l'un de ses conseillers.
Le tribunal a ordonné la relaxe pour usurpation d'identité et outrage à personne dépositaire de l'autorité publique. Il l'a en revanche condamné à trois mois de prison avec sursis pour violences volontaires ayant entraîné une ITT supérieure à huit jours, sans retenir la circonstance aggravante de violences volontaires sur personne dépositaire de l'autorité publique. L'homme a également été condamné à 1.000 euros de provision à valoir sur le préjudice corporel. Une expertise médicale a été ordonnée pour la victime.
Le procureur, qui a qualifié cette affaire de "regrettable", avait requis au total un an de prison avec sursis pour l'ensemble des quatre infractions reprochées.