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Sympathisants d'Eric Zemmour tirant sur des portraits de politiques: ce que l'on sait des deux suspects

En comparution immédiate, les deux prévenus ont eu le temps d'évoquer "de l'humour noir" dans une vidéo privée qui n'aurait jamais du devenir publique. Des explications qui n'ont visiblement pas convaincu Raquel Garrido, visée par les tirs et qui avait porté plainte contre les deux auteurs.

Deux jeunes à l’origine d’une vidéo de menaces de mort contre deux membres de La France Insoumise, Raquel Garrido et Alexis Corbière, seront jugés le 2 février prochain: leur comparution immédiate, qui se tenait ce mercredi à Paris, a été renvoyée. Sur des images visiblement tournées dans un stand de tir, les deux jeunes hommes s'étaient filmés avec un fusil et nommant des cibles qu’ils imaginaient abattre: les élus LFI donc, ainsi qu’Emmanuel Macron.

Mais devant le tribunal, l'heure n'est plus à la provocation. Benjamin, le principal prévenu, militaire arborant la coupe de cheveux courte règlementaire, habillé d’un pull aux manches bleu-blanc-rouge à la barre, est celui que l'on peut voir tirer sur la vidéo. Sans antécédent judiciaire, il n'est également titulaire d'aucune licence de tir. A ses côtés, Alain, son complice, a filmé la scène. Selon France Info, les deux complices se seraient rencontrés lors d'une meeting d'Eric Zemmour. Le second n'est pas militaire mais cuisinier intérimaire et propriétaire du fusil ayant servi dans la vidéo.

"C'était de l'humour noir"

Devant le tribunal, les deux jeunes ont présenté spontanément leurs excuses: "c’était de l’humour noir, une boutade" explique l’un. L’autre affirme qu’il s’agit d’un "délire entre amis", d’une vidéo privée qui n’aurait jamais du être rendue publique. Au premier rang, Raquel Garrido secoue la tête, souffle, agacée.

Les avocats de la défense ont obtenu le renvoi, notamment pour que la vidéo originale soit examinée par le tribunal. "Avec de tels propos, de tels gestes et un tel contexte politique, il faut du temps à la justice" résume le procureur de la République.

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Jean-Baptiste Bourgeon (avec G.D.)