Thierry Ascione, soupçonné de complicité de meurtre, doit comparaître après 20 ans de cavale

L'ex-fugitif français Thierry Ascione, condamné par contumace à la réclusion criminelle à perpétuité en 2001 pour l'assassinat d'un couple de restaurateurs français au Guatemala en décembre 1991 et en cavale pendant 20 ans, doit être jugé ce mardi par la cour d'assises de Paris. L'homme, âgé de 65 ans, comparaît pour complicité d'assassinat et escroquerie.

Une incroyable et rocambolesque fuite à travers le monde. Thierry Ascione, 65 ans, est soupçonné d’être complice d’un double meurtre commis au Guatemala en 1991. À l’époque, un couple de restaurateurs français est assassiné sur fond d’extorsion. Deux suspects également français finissent pas être condamnés, mais Thierry Ascione, accusé d’être leur complice, est en fuite.

Cet ancien braqueur marseillais, déjà condamné une dizaine de fois, est en Floride, puis il se cache en Asie. Et en 1995, il est arrêté et extradé de Birmanie vers la France, mis en examen et incarcéré pendant plus de quatre ans sans être jugé. Résultat: à quelques mois de son procès, il est remis en liberté, et il repart en cavale. La cour d’assises le condamne en son absence à la prison à perpétuité. Mais Thierry Ascione, lui, est à l’autre bout du monde.

RMC Police-Justice : Un fugitif soupçonné de meurtre au Guatémala comparaît après 20 ans de cavale - 01/10

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Le procès va-t-il enfin avoir lieu?

Vingt ans plus tard, en 2021, il réapparaît par hasard en Indonésie où son bateau a fait naufrage. Une bataille procédurale pendant deux ans a ensuite eu lieu pour obtenir son retour à Paris, via les Pays-Bas. Et son nouveau procès s’ouvre ce mardi 1ᵉʳ octobre.

Sauf que Thierry Ascione serait gravement malade, d’après ses avocats qui veulent demander le report du procès. Ils pointent aussi un problème de prescription. Bref, il va encore y avoir un bras de fer dès l’ouverture de l’audience, au grand dam des familles des victimes qui attendent depuis 32 ans. Le procès, s'il a lieu, est prévu jusqu'au 11 octobre.

Guillaume Biet