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Police-Justice

Tuerie à Noyon: le frère de la victime témoigne

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Témoignage RMC – Trois jours après le triple assassinat de Noyon dans l'Oise, la famille de la jeune femme tuée froidement par son conjoint sur le quai d'une gare est en colère.

Dimanche matin, la jeune femme de 34 ans avait appelé les gendarmes après un conflit conjugal. Elle voulait quitter son mari. Mais son conjoint, policier, a réussi à tromper la vigilance des militaires: il a fait mine d'accepter le départ de sa femme et de leurs 5 enfants.

Un voisin les a tous accueilli avant de les conduire à la gare. Mais le mari a surgi sur le quai avec son arme de service. Il a tiré sur son épouse et deux de ses enfants. Les trois sont décédés. Trois enfants du couple ont survécu et ont été temporairement placés dans une famille d'accueil. L'auteur présumé de la fusillade s'est suicidé après les faits.

Christophe, le frère de la victime, est sous le choc. Il sait que l'enquête n'est pas terminée. Mais il ne comprend pas pourquoi les gendarmes ne sont pas restés par précaution jusqu'au départ de sa sœur et de ses 5 enfants: "Pourquoi être venu et repartir tout de suite? Lors d'une séparation, on ne sait pas la réaction de quelqu'un, donc pourquoi ne pas rester aux alentours de la maison pour voir ce qui se passe", s'interroge-t-il.

"Ce n'est pas le premier drame"

Le plus dur à accepter pour Christophe, c'est que son beau-frère, policier, s'est servi de son arme de service alors qu'il était en repos, chez lui: "Il faudrait savoir s'il faut continuer à laisser les policiers rentrer chez eux avec leur arme à feu ou leur faire laisser sur leur lieu de travail, parce que ce n'est pas le premier drame".

La priorité pour la famille de la jeune femme c'est d'obtenir la garde des trois enfants désormais orphelins.

Marion Dubreuil (avec P.B.)