RMC
Police-Justice

"Un grand coup de tête": un élu agressé pour une place de parking en Seine-Maritime

Une voiture de police (photo d'illustration)

Une voiture de police (photo d'illustration) - GERARD JULIEN / AFP

Le communiqué mis en ligne parle d'une "agression très violente" qui a "profondément choqué l'élu" de 70 ans, ses blessures entraînant 8 jours d'ITT.

Un adjoint au maire de Beaurepaire (Seine-Maritime) a reçu vendredi un coup de tête d'un de ses administrés, sommé de déplacer une voiture stationnée depuis trop longtemps sur son emplacement, a appris l'AFP mardi 6 février de la mairie.

"Une plainte a été déposée par l'élu", ont déclaré à l'AFP les services de la mairie de cette commune rurale de moins de 500 habitants, située à 25 kilomètres au nord du Havre, confirmant une information du journal local Le Courrier cauchois.

"Cela n'avait pas de sens"

Selon un communiqué publié mardi sur la page Facebook de la mairie, "un adjoint au maire de Beaurepaire a été violemment agressé devant son domicile par un administré de la commune" vendredi 2 février.

D'après ce texte, l'agression faisait suite à la demande du maire de la commune Carol Gondouin de déplacer un véhicule "ventouse" d'un parking public appartenant à la Communauté Urbaine Le Havre Seine Métropole.

Selon l'article R417-12 du code de la route, le stationnement d'un véhicule devient "abusif si sa durée excède sept jours, ou excédant celle fixée par arrêté".

"Cela faisait plusieurs mois que le véhicule était là", a expliqué le maire à France Bleu Normandie, "et ce n'était pas une amende, juste un mot lui demandant de le déplacer."

"Le lendemain, mon adjoint sortait chercher son courrier, le propriétaire du véhicule, qui habite dans la même rue, est allé le trouver et lui a mis un grand coup de tête, en lui disant 'c'est toi qui a appelé les flics'", a-t-il poursuivi, "cela n'avait pas de sens, c'est moi qui avait mis le mot".

8 jours d'ITT

Le communiqué mis en ligne parle d'une "agression très violente" qui a "profondément choqué l'élu" de 70 ans, ses blessures entraînant 8 jours d'ITT.

"C'est sa fonction d'adjoint au maire, d'élu, qui est clairement visée", peut-on encore lire, "cette agression caractérisée est intolérable et laisse toute l'équipe municipale sidérée".

Les élus de Beaurepaire condamnent "avec fermeté ces actes dans notre commune pourtant paisible" et invitent à un "rassemblement républicain de soutien" le samedi 10 février 2024.

Contacté par l'AFP, le parquet du Havre n'avait pas répondu dans l'immédiat. Cette agression intervient alors que l'Assemblée nationale se penche à partir de mardi sur une série de mesures pour mieux protéger les élus locaux, de plus en plus confrontés à des violences.

CA avec AFP