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Police-Justice

Un militaire Sentinelle blessé au couteau à Paris: ce que l'on sait sur l'assaillant

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A dix jours du début des JO et alors que la question de la sécurité est un des enjeux majeurs, un militaire de l'opération Sentinelle a été pris pour cible à Paris près de la gare de l'Est par un homme armé d'un couteau. Hospitalisé, ses jours ne sont pas en danger.

Un homme a agressé au couteau un militaire de l'opération Sentinelle à Gare de l'Est à Paris lundi soir. Le pronostic vital de la victime n'est pas engagé. Le suspect a été immédiatement interpellé par d'autres soldats à la suite de l'agression et placé en garde à vue. Il est déjà connu des services de police, pour une affaire de meurtre en 2018. Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour "tentative de meurtre" et a saisi le deuxième district de la police judiciaire parisienne. Le parquet national antiterroriste n'a pas été saisi des faits à ce stade.

L’agression s’est déroulée peu avant 22h à proximité de la gare de l’Est. Plusieurs militaires du dispositif Sentinelle effectuent leur patrouille lorsqu’un homme, armé d’un couteau doté d’une lame d’une trentaine de centimètres, porte un coup à l’un des militaires, dans le dos, entre les deux omoplates.

La vidéosurveillance montre que le suspect, un Français de 40 ans, né au Congo, suit les militaires depuis quelques minutes. L’homme, qui se dit chrétien, aurait crié “Dieu est grand” au moment de l’attaque, et explique avoir commis ce geste car “les militaires tuent des gens dans son pays”.

L'agresseur hospitalisé en psychiatrie en 2018

Le soldat agressé a été évacué en fauteuil roulant, conscient, vers l’hôpital. Son pronostic vital n’est pas engagé.

L’agresseur lui était déjà connu pour une affaire de meurtre en 2018. Cela s’était passé dans les couloirs de la station de métro Châtelet-les-Halles à Paris en 2018, où il poignarde à mort un jeune homme de 22 ans après une simple bousculade. L’homme alors âgé de 33 ans est déclaré irresponsable pénalement, du fait d’une “probable schizophrénie”, mais fait à l’époque l’objet d’une hospitalisation psychiatrique.

Depuis, on ignore tout de son suivi médical. On ne sait pas à quelle date il est sorti de l'hôpital, ni avec quelles obligations.

Romain Houg avec Guillaume Descours