Un proviseur de Lyon menacé de mort en ligne, le rectorat saisit le procureur de la République

Le proviseur du lycée Ampère à Lyon avait pris des sanctions contre des élèves ayant dégradé l'entrée de l'établissement à la suite d'une manifestation en soutien au peuple palestinien. Menacé sur les réseaux sociaux, il avait déposé plainte la semaine dernière. De nouvelles menaces - de mort cette fois - ci ont été proférées. Le rectorat a saisi le procureur de la République.

Le rectorat a saisi le procureur de la République après des menaces de mort proféféees à l'encontre du proviseur du lycée d'Ampère, à Lyon (Rhône).

Une manifestation propalestinienne s'était tenue devant l'établissement, il y a deux semaines. L'entrée avait été bloquée et dégradée.

C'est pour cette raison que le proviseur avait décidé d'émettre des sanctions contre les élèves responsables. Une mesure perçue par certains comme une interdiction de manifester. Depuis, le proviseur est pris pour cible sur les réseaux sociaux.

Menaces publiées sur Instagram

Sur une photo publiée sur Instagram deux jeunes au visage masqué invitaient le chef d'établissement à venir en découdre physiquement. " «Si tu soutiens Israël, viens t'expliquer», peut-on lire sur le cliché avec le prénom du chef d'établissement mentionné, selon plusieur sources du dossier citées par Le Figaro.

Le proviseur avait signalé les faits à sa hiérarchie et avait déposé plainte. Les menaces, n'avaient pas cessé, jusqu'à devenir des menaces de mort, comme il y a quelques jours. Le rectorat a donc décidé de saisir le procureur de la République.

"Réaction immédiate et proportionnée"

"Le Recteur de l'académie de Lyon exprime son soutien le plus ferme et son entière solidarité au proviseur du Lycée Ampère de Lyon, qui a récemment été la cible d'attaques et de menaces inadmissibles diffusées sur les réseaux sociaux", indique le communiqué de presse. "Ces actes de violence verbale et de harcèlement ne peuvent être tolérés et nécessitent une réaction immédiate et proportionnée».

Selon Le Figaro qui cite l'entourage du recteur, le chef d'établissement aurait été placé sous protection fonctionnelle depuis samedi dernier.

Guillaume Biet avec LM