"Une arrestation abusive": ce "gilet jaune" de Moselle dénonce son interpellation à Paris samedi matin

Samedi, les forces de l'ordre ont procédé à près de 2.000 arrestations dans tout le pays. Parmi eux, Michel et plusieurs amis, venus spécialement de Moselle pour manifester "pacifiquement", explique-t-il.
Pourtant, ils ont été arrêtés par des CRS dans la matinée avant même de pouvoir rejoindre la manifestation sur les Champs-Elysées.
"On m'a demandé de vider le coffre, de sortir les affaires et du moment que j'ai sorti les 3 casques et les masques à gaz, on nous a interpellé et amené avec eux" raconte Michel.
"C'est royalement une arrestation abusive"
Michel et ses amis ont été placés en garde à vue pendant 12 heures. Ils ont été soupçonnés d'être des casseurs parce qu'ils transportaient des équipements pour se protéger des gaz lacrymogènes, des jets de pierre et de grenades.
L'incompréhension demeure donc pour Michel:
"Dans la voiture, il n'y avait aucune arme, pas un bâton, pas un couteau, rien. Ils nous ont considéré en fait comme des casseurs". Michel dénonce alors son interpellation: "C'est royalement une arrestation abusive. Ce n'est pas normal du tout".
1.939 individus interpellés samedi
Après ce nouveau weekend de manifestation, 1939 d'interpellations dans toute la France ont eu lieu, soit un chiffre record.
Plus d'un millier s'est déroulé à Paris. 78 personnes ont été déférées au parquet de Paris à l'issue de leur garde à vue et 494 procédures ont été classées sans suite dont 288 après notification d'un rappel à la loi par un officier de la police judiciaire.