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Une femme attaque au couteau un policier à Bordeaux: que s'est-il passé?

Une femme attaque au couteau un policier à Bordeaux: que s'est-il passé?

Une femme attaque au couteau un policier à Bordeaux: que s'est-il passé? - AFP

Selon une source proche du dossier, cette femme était suivie en psychiatrie pour schizophrénie.

Une femme "en état de démence" a blessé au couteau un policier, avant d'être grièvement atteinte par un tir d'un collègue de ce dernier, lundi à Bordeaux, a-t-on appris auprès du parquet, qui a démenti sa mort annoncée plus tôt.

Cette femme n'est pas décédée mais "dans un état très grave", a annoncé lundi soir la procureure de Bordeaux Frédérique Porterie. Elle est "en déchocage" au CHU Pellegrin de Bordeaux, a ajouté Mme Porterie, démentant une source policière qui avait donné cette femme pour morte.

Ce mardi, le parquet de Bordeaux précise les conditions de l'incident, dans un communiqué. La femme "souffrant de troubles psychiatrique" a crié "Allah Akbar" et "mécréants" à plusieurs reprises, lors de l'intervention des forces de l'ordre. Lorsque les policiers, contactés par le mari de la jeune femme, sont intervenus au domicile du couple, Elodie D., âgée de 33 ans, était retranchée "dans la salle de bain". 

La police appelée par le mari

La police avait été appelée par le mari de cette femme "au profil psychologique instable, qui suivait un traitement", a-t-on précisé de même source.

Celle-ci "armée de couteaux" et criant "Allah Akbar", s'est "jetée" sur le premier policier intervenant, qui a alors "tiré une balle avec un flash ball", ou lanceur de balle de défense (LBD). "La femme est tombée à genoux et alors qu'elle se relevait, lui a porté un coup de couteau à la jambe", selon le parquet.

Un second policier "positionné derrière son collègue, a entendu ce dernier crier: 'Elle m'a touchée!' et a fait usage de son arme de service (9mm Sigsauer). La jeune femme, touchée à la tête, s'écroulait au sol". Selon le parquet, "le pronostic vital" de la jeune femme hospitalisée est "toujours engagé" mardi matin.

Le parquet national antiterroriste avisé

La procureure de Bordeaux, Frédérique Porterie, qui s'est déplacée sur les lieux, "a pu constater dans le studio la présence de nombreux livres et documentation religieuse relevant du salafisme, a priori de la littérature officielle rigoriste", précise le parquet. Le parquet national antiterroriste a donc été avisé mais "à ce stade des investigations, ne s'est pas saisi des faits", précise le parquet de Bordeaux.

Le parquet a saisi la police judiciaire pour "des faits de violences aggravées avec arme et sur personne dépositaire de l'autorité publique et l'IGPN (Inspection générale de la police nationale) sur le volet 'usage de l'arme'", selon la même source.

La rédaction de RMC avec AFP