"Une grande victoire pour toutes les femmes": Georges Tron condamné en appel à 3 ans de prison ferme pour viol

L'ancien secrétaire d'Etat a été condamné en appel à cinq ans de prison dont trois ferme pour viol et agressions sexuelles en réunion. Il était accusé par deux employés de la mairie de Draveil pour leur avoir imposé des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010.

Coup de théâtre dans l'affaire Georges Tron. Alors qu'il avait été acquitté en première instance en 2018, l'ex-secrétaire d'Etat a été condamné hier en appel à cinq ans de prison, dont trois ferme, pour viol et agressions sexuelles en réunion. L'actuel maire de Draveil (Essonne) était accusé par deux anciennes employées de la mairie de leur avoir imposé des attouchements et pénétrations digitales entre 2007 et 2010. La cour d'assises de Paris l'a reconnu coupable de ces faits sur l'une des deux plaignantes, Virginie Ettel.

C'est le témoignage de cette femme, ancien employée à la mairie de Draveil qui a convaincu la Cour. Elle a décrit notamment des scènes d'agressions sexuelles en réunion avec viol à deux reprises entre novembre 2009 et janvier 2010. Des faits "établis par les déclarations constantes et circonstanciées de la victime pour la présidente de la cour.

Placé en détention

Après 11h de délibérés, les jurés ont retenu la contrainte morale exercée par le maire, en raison du lien de subordination qui existait. Sa co-accusée Brigitte Gruel alors adjointe à la culture et présente au moment des faits écope elle de 2 ans d'emprisonnement avec sursis.

"Pour énormément de femmes dans ce pays, cela montre que le pot de terre peut commencer à s'armer contre le pot de fer", s'est félicité à l'issue du procès Vincent Olivier, l'avocat de Virginie Ettel. "Pour la première fois, la notion de contrainte morale est envisagée de manière aussi express, cela permet de montrer que le lien de subordination, la condition de dépendance économique, c'est quelque chose qui devra être pris en compte dans l'appréciation de l'existence ou non d'un consentement à une relation sexuelle", a-t-il ajouté.

Sans aménagement de peine possible, Georges Tron, arrêté à la fin de l'audience, a passé sa première nuit en prison.

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Alfred Aurenche avec Guillaume Dussourt