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Faits divers

Charente-Maritime: un assistant d’éducation placé en détention provisoire pour viols et agressions sur mineurs

Voiture de police (ILLUSTRATION)

Voiture de police (ILLUSTRATION) - Kenzo TRIBOUILLARD / AFP

Un surveillant de collège a été placé en détention provisoire pour viols et agressions sexuelles sur au moins 11 mineurs, en Charente-Maritime.

Un assistant d’éducation dans un collège près de La Rochelle, en Charente-Maritime, a été placé en détention provisoire mardi par la cour d'appel de Poitiers pour viols aggravés et agressions sexuelles sur au moins 11 mineurs. Le suspect, un homme de 29 ans, également éducateur sportif, est suspecté d'avoir fait de nombreuses jeunes victimes depuis plusieurs années. C'est une première plainte déposée au mois d'août qui a lancé les investigations.

"On l'interrogeait pour un viol et il en a reconnu 3 autres"

C'est donc une adolescente qui, preuve l'appui, a révélé des échanges de messages avec celui qui était alors surveillant dans son collège et qui lui avait envoyé des photos d'abord de lui en caleçon puis de son sexe en érection. D'autres victimes ont ensuite dénoncé de multiples viols et attouchements sexuels, ou encore l'envoi de contenus pornographiques.

Le suspect, un homme de 29 ans, également coach sportif dans un club de foot, a rapidement reconnu les faits. Interrogé en garde à vue, il a même avoué trois viols supplémentaires. "On l'interrogeait pour un viol et il en a reconnu trois autres", a déclaré son avocate, qui avait demandé son maintien sous contrôle judiciaire en soulignant sa volonté de coopérer avec la justice.

Placé en détention provisoire en raison d'un risque de récidive

L'éducateur a aussi reconnu en garde à vue avoir enregistré vidéos et photos sans l'accord des mineurs. Il a expliqué avoir été lui-même violé en 2015 lors de son apprentissage après son BTS commerce. Son casier judiciaire ne présentait aucune mention.

Au total, au moins 11 victimes âgées de 9 à 17 ans ont été identifiées à ce stade. D'abord placé sous contrôle judiciaire, l'éducateur sportif a finalement été placé en détention provisoire mardi en raison du risque de récidive, alors que les enquêteurs cherchent toujours à identifier d'autres victimes potentielles.

Mis à pied du club de football où il était en contact avec 263 mineurs, il n'a pas renouvelé à la rentrée son contrat avec le collège où il était employé depuis 2021, d'après son avocate. La cour d'appel a délivré un mandat de dépôt et annoncé son incarcération "dans les prochains jours".

Julie Brault