Val-de-Marne: l’accrochage routier se termine au fusil de chasse

Le policier rentrait chez lui après avoir terminé son service quand il a assisté à la scène (photo d'illustration). - LOIC VENANCE / AFP
Un jeune policier rentrait tranquillement chez lui après avoir terminé son service vers minuit dans la nuit de dimanche à lundi, quand il assiste à une bagarre entre deux hommes près d’un carrefour à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne). En s’approchant, il réalise que les protagonistes s’accrochent de part et d’autre à un objet qui s’avère être un fusil de chasse, selon les informations de RMC.
Le fonctionnaire de police intervient alors pour séparer les deux hommes et surtout leur arracher l’arme des mains. Alors qu’il y parvient et place le fusil en sécurité tout en téléphonant au "17", l’affrontement reprend à mains nues. Finalement, le policier maîtrise l’agresseur, rapidement aidé par l’arrivée en renfort de CRS autoroutiers, basés tout près.
L’enquête révèle que l’altercation est partie d’un simple accrochage routier entre automobilistes, mais l’un des conducteurs a rapidement vu rouge et sorti de sa voiture un fusil de chasse pour menacer l’autre automobiliste. Des témoins rapportent avoir entendu deux détonations. Sur place, les policiers ont effectivement retrouvé deux étuis percutés de calibre 12. Ces tirs n’ont pas fait de blessé.
La victime s'est vue délivrer 10 jours d'ITT
Placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire du Val-de-Marne, le suspect armé, âgé de 54 ans, était sous l’empire de l’alcool au moment des faits: son taux dépassait 1,2 gramme d’alcool par litre de sang. Il était d’ailleurs déjà connu des services de police pour une infraction similaire. Chez lui, les enquêteurs ont saisi quatre autres armes de chasse.
Sa victime, âgée d’une vingtaine d’années, a été blessée notamment à coups de crosse de fusil et s’est vue délivrer dix jours d’ITT, précise à RMC une source judiciaire.
Soupçonné de violences aggravées, conduite en état alcoolique et délit de fuite, le suspect devrait être jugé en comparution immédiate ce mercredi au tribunal correctionnel de Créteil. Il encourt théoriquement jusqu’à sept ans de prison.