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Victime de l'attentat de Nice, elle sort du coma après 3 semaines: "Malgré les séquelles, elle va vivre"

L'attentat de Nice a fait 85 victimes.

L'attentat de Nice a fait 85 victimes. - Valery Hache - AFP

TEMOIGNAGE RMC – Un millier de personnes se sont rassemblées à Nice pour rendre hommage aux victimes de l'attentat alors que plusieurs blessés sont encore hospitalisés. Parmi eux, la sœur de Roger, grièvement blessée et qui après trois semaines de coma, vient de se réveiller.

Pour Roger, sa soeur est une miraculée. Le soir du 14 juillet sur la promenade des Anglais, cette niçoise de 63 ans est heurtée de plein fouet par le camion qui a fait 85 morts et plus de 400 blessés. Pendant deux jours, Roger a cherché sa soeur, persuadée qu'elle était décédée.

Hospitalisée, atteinte de multiples fractures, d'un traumatisme crânien, la soeur de Roger a perdu un rein et a vu sa rate abîmée. Juste après l'attentat, les médecins avaient prévenu Roger, sa soeur avait peu de chances de s'en sortir. Mais après trois semaines d'angoisse pour sa famille elle a finalement repris conscience il y a quelques jours. 

"Au bout de trois semaines elle s'est réveillée de son coma, c'est le plus beau cadeau, c'est un miracle. Vraiment les médecins avaient dit qu'elle n'avait presque aucune chance de survie. Et puis ce traumatisme crânien qui était terrible, c'est inespéré! Malgré les séquelles, elle va vivre", explique Roger. 

"Elle parle, elle nous reconnaît"

Même si sa soeur devrait en effet garder des séquelles de l'attentat, elle réussit à communiquer et sa mémoire fonctionne même si pour l'instant la Niçoise ne garde aucun souvenir de ce qui s'est passé après le feu d'artifice.

"Elle parle, elle nous reconnaît. Je sais que je peux lui parler, que je peux la toucher, c'est des choses que je pensais ne plus pouvoir faire", poursuit le frère de la blessée. Depuis trois semaines, Roger allait rendre visite à sa soeur dont il est très proche. Soulagé qu'elle ait tenu bon, il envisage désormais la vie différemment et fera tout pour épauler sa soeur.

"On a toujours été très soudés, mais là ce sera encore plus fusionnel je crois. Maintenant je vais vraiment passer mes journées avec ma soeur, l'aider moralement, l'aider à se reconstruire. On pourra parler de tout, on regardera la télé, on papotera. C'est ma soeur, maintenant il n'y a que ça qui compte", confie Roger. 

Si le plus dur est passé, il faudra encore plusieurs mois avant que la soeur de Roger ne puisse réintégrer son domicile. Un parcours que connaissent d'autres blessés de l'attentat de Nice, toujours hospitalisés. 

C. B avec Elodie Messager