Violences à Dijon: les gardes à vue de quatre suspects prolongées

Les gardes à vue de quatre membres de la communauté tchétchène interpellés jeudi après les violences survenues à Dijon du 12 au 14 juin ont été prolongées, a annoncé vendredi le procureur Eric Mathais. Ces quatre suspects faisaient partie d'un groupe de six interpellés jeudi dans le cadre de l'enquête sur les actions de représailles lancées par des membres de la communauté tchétchène désirant se venger de l'agression d'un jeune par, selon eux, des habitants du quartier sensible des Grésilles. Les deux autres suspects ont été mis hors de cause et libérés, a indiqué Eric Mathais dans un communiqué.
A la suite des violences survenues dans les nuits des vendredi 12, samedi 13 et dimanche 14 juin, le parquet de Dijon a ouvert "une enquête de flagrance des chefs notamment de tentative de meurtre en bande organisée, dégradation en réunion, violences aggravées, association de malfaiteurs et participation à un groupement armé", a précisé le procureur.
Ces faits ont été suivis lundi soir d'une démonstration de force d'hommes cagoulés dans le quartier des Grésilles, où ces derniers sont apparus munis de ce qui semblaient être des fusils d'assaut ou des pistolets automatiques, s'en prenant à des caméras de sécurité et incendiant des véhicules. Dans le même temps, de nombreux véhicules ont également été brûlés dans la ville voisine de Chenôve.
Une vaste opération de perquisitions mobilisant 140 CRS a été menée vendredi matin aux Grésilles et à Chenôve dans le cadre d'une autre enquête ouverte par le parquet, a annoncé le préfet Bernard Schmeltz. Le calme est revenu depuis mardi dans la capitale bourguignonne, où ces violences inédites ont choqué de nombreux habitants.