Violences à Dijon: quatre individus tchétchènes mis en examen et trois enquêtes ouvertes
Le procureur de la République de Dijon a annoncé la mise en examen de quatre hommes de la communauté tchétchène après les violences qui ont frappé le week-end dernier. Ils sont poursuivis des chefs d'accusation: association de malfaiteurs, violences et dégradations aggravées.
Parmi les quatre hommes, trois ont été placés en détention provisoire. Le quatrième est libre sous contrôle judiciaire. Depuis les affrontements, le calme est revenu dans la capitale bourguignonne mais ces violences inédites ont beaucoup choqué. L'attente est grande envers la justice, mais peu d'éléments sont connus à ce jour.
Trois enquêtes pour une affaire exceptionnelle. Tant par le nombre d'auteurs que par sa difficulté. D'abord, les autorités veulent éclaircir l'origine des affrontements : l'agression d'un jeune homme de 16 ans. Mais cette altercation n'a jamais fait l'objet d'une plainte, ce qui rend difficile le travail des policiers.
Le racisme à l'origine des violences ?
Ensuite, une enquête encore plus massive sur les violences qui ont fait 20 blessés a déjà mené à la mise en examen de quatre hommes. Et enfin, une dernière enquête sur les incendies de véhicules dans la ville voisine de Chenôve.
Vu la complexité de l'affaire, deux juges d'instruction ont été mandatés. D'après le procureur de Dijon , le trafic de drogue ne semble pas à l'origine des violences mais la criminalité organisée n'est pas écartée. Il se dit préoccupé par des affrontements entre communautés sur fonds de discrimination voire même de racisme. Il s'attend donc à de nombreuses mises en examen.