Viry-Châtillon: aux premières loges des attaques, Valérie raconte son quotidien
L'un des policiers blessés samedi soir à Viry-Châtillon est toujours entre la vie et la mort ce lundi matin. Il a été attaqué au cocktail molotov avec un autre policier alors qu'ils stationnaient à un carrefour à Viry-Châtillon, dans l'Essonne. Un carrefour où se multiplient les incidents depuis qu'une caméra de vidéosurveillance a été installée, pour tenter de mettre fin aux vols à la portières et au trafic de drogue. Le 2 octobre dernier, une voiture-bélier a été lancée contre le poteau équipé d'une caméra. Au total, quatre attaques auraient eu lieu contre ce poteau depuis son installation en avril 2015. Des violences à répétition qui effraient les riverains, comme Valérie, qui habite depuis toujours (45 ans) dans un pavillon qu'elle a hérité de ses parents, à tout juste 30 mètres du carrefour. La violence, les tensions, l'insécurité... C'est presque tous les jours. Du perron de sa maison, Valérie a une vue imprenable sur le carrefour du Fournil. Impossible de rater les violences qui s'y passent.
"On aimerait vivre tranquille et en paix"
"Samedi soir nous sommes sortis parce qu'il y avait des explosions: c'était les balles des policiers qui pétaient dans les voitures à cause du feu. Ça rend dingue". Et les délinquants sont arrivés jusqu'à chez elle : intrusions, cambriolages. Pour se protéger, Valérie a pris des mesures radicales. "C'est porte blindée et enfermés. On ne laisse pas ouvert. Comme tous les gens ici on aimerait vivre tranquille et en paix, sans avoir à se soucier de savoir si on peut sortir 5 minutes ou si on va se faire attaquer. Je n'ai pas encore pensé à vendre, mais ça viendra surement un jour".
"Hors de question de baisser les bras"
Le maire UDI de Viry-Châtillon, Jean-Philippe Vilain, entend le ras-le-bol des habitants et affiche sa fermeté. "Pendant 20 ans il n'y a rien eu. On a mis une caméra, ils l'ont cassée au bout de 8 mois. Nous avons mis quatre jours pour la remettre, nous la remettrons jusqu'à ce que nous arrivions à nos fins. Il est hors de question de baisser les bras parce que quand on tente d'assassiner des policiers, on est juste scandalisés". Pour preuve de sa détermination, d'autres caméras de surveillance pourraient être installées sur ce carrefour.