A la Fête de l'Huma, les militants communistes en plein doute sur l'avenir de leur parti

Un stand de la Fête de l'Huma. - AFP
La Fête de l'Huma se poursuit ce dimanche dans un contexte tendu entre les communistes et La France Insoumise. Mais le règlement de compte avec le mouvement de Jean-Luc Mélenchon n'est pas la priorité du parti communiste, qui réfléchit plutôt à cette question primordiale pour lui: comment continuer à exister? Une consultation des militants communistes débute ce lundi pour "purger" l'épisode présidentiel (pas de candidat du PCF) et réfléchir sur la façon de refonder le parti. Les militants eux-mêmes se demandent comment redonner de la voix et surtout des voix à leur parti, créé en… 1920.
Les militants communistes rencontrés par RMC à la Fête de l'Huma reconnaissent volontiers que leur parti ne va pas bien. "Je conçois que pour la plupart des gens on n'existe plus ou on est mort, admet tout de go Cyril, militant des Hautes-Alpes. C'est vrai qu'avec cette façon de surfer sur la société du spectacle, les Insoumis occupent cette place qu'on occupait auparavant sur le devant de la scène. Il faut qu'on soit plus présent, qu'on fasse savoir qu'on a des députés qui ont des positions..."
"Pour la plupart des gens on est mort"
Ils sont 11 députés PCF à l'Assemblée nationale. Et c'est vrai qu'il faudrait qu'on les entende un peu plus, explique Pierre, militant depuis 30 ans. Pour lui, le Parti communiste a toujours sa place dans le paysage politique à condition de changer de stratégie. "Je pense qu'il faut se battre concrètement sur le terrain. Dans le domaine de la santé, des services publics… Travailler à nouveau avec la population pour que les gens se rendent compte qu'il n'y a pas d'homme providentiel". Faire comprendre aux gens qu'il n'y a rien à attendre d'un Emmanuel Macron ou d'un… Jean-Luc Mélenchon. En plein doutes, les militants communistes sont prêts à tout mettre sur la table. Prêts même, malgré leur attachement, à discuter de l'utilité de changer le nom du parti.