Agnès Pannier-Runacher réclame plus de moyens: "Si je ne les ai pas, j'en tirerai les conclusions"

Agnès Pannier-Runacher demande plus de moyens pour lutter contre les effets du changement climatique. Et si son souhait n'est pas exaucé, la ministre de la Transition écologique prévient: elle en tirera "les conclusions".
Après les crues qui ont ravagé le centre-est, Agnès Pannier-Runacher estime qu'il faut "un budget à la hauteur de la situation", en matière de prévision et d'équipement contre les catastrophes naturelles, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, déplore-t-elle ce vendredi sur RMC et BFMTV.
"Aujourd’hui, le compte n’y est pas. Je crois qu’il faut ouvrir les yeux", souligne la ministre. "J'attends de la représentation nationale de saisir de ce sujet. Je ne sais pas s’il faut encore attendre des drames alors que c’est une absolue nécessité d’investir dans l’adaptation au changement climatique", ajoute-t-elle, remontée.
Le Premier ministre "va prendre la mesure du sujet"
"En matière budgétaire, sur l'adaptation au changement climatique et la lutte contre les gaz à effets de serre, le compte n'y est pas. Je veux travailler à avoir les moyens de mon action, je vais me battre pour ça. Si je ne les ai pas, j'en tirerai les conclusions", prévient-elle.
Un message entrouvrant la porte à un éventuel bras de fer avec son propre gouvernement, voire une démission? Peut-être, mais Agnès Pannier-Runacher tient à saluer le travail de Michel Barnier sur le sujet. "Le Premier ministre est très clair sur l'enjeu de la dette écologique. Il était à mon poste, il a créé le fonds Barnier, il va prendre la mesure du sujet" espère-t-elle.
Ministre de l'Environnement de 1993 à 1995, Michel Barnier est à l'origine du Fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM), ou Fonds Barnier, créé en 1995 et qui est aujourd'hui "la principale source de financement de la politique nationale de prévention des risques naturels" et a pour objectif "d'améliorer la sécurité des Français face aux risques naturels".