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Agression des élus du PS lors du 1er-mai à Paris: "Des gens qui sont là pour détruire"

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Des élus socialistes ont dénoncé avoir été victimes d'agressions physiques perpétrées par des "black blocks". La première secrétaire du PS de Paris, Lamia El Aaraje, raconte, sur RMC, ce moment de tension et de vive émotion.

Il est à peine 15 heures, jeudi, quand Christiane, fleuriste sur le boulevard de l'Hôpital entend "des grosses détonations", à Paris, au niveau du stand installé par le Parti socialiste sur le parcours de la manifestation du 1er mai.

"Les gens se sont mis contre les magasins. Il y en a qui ont crié bien sûr. Après, on a vu les CRS passer à une vitesse, c'était impresionnant", raconte Christiane. Dans cette cohue se trouvent des élus du Parti socialiste.

"On était entouré de personnes qui étaient cagoulées, habillées en noir", retrace la première secrétaire du PS de Paris, Lamia El Aaraje, qui était présente. "Ils ont commencé à nous insulter, à nous cracher dessus, à jeter des mortiers qui, délibérémment, ont visé des personnes qui étaient présentes parce que socialistes."

Jérôme Guedj exfiltré

Le député PS de l'Essonne Jérôme Guedj a dû être exfiltré par les forces de l'odre. Lui et les membres du PS sont taxés de collabo, de parti sioniste. Ce que ne comprend pas Lamia El Aaraje: "Nous sommes un parti progressiste, et il y a de l'autre côté des gens qui se revendiquent d'une pseudo-révolution, qui n'arrive pas par ailleurs, et qui sont là pour détruire et pour considérer qu'il faut tout brûler."

"Ce n'est pas ma vision de la société et ce n'est pas la vision que porte le parti socialiste", ajoute-t-elle.

Le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure a dénoncé "la violence de fanatiques". Trois plaintes ont été déposées contre X, deux par les militants socialistes blessés et brûlés par les tirs de mortier d'artifice, et une par la Fédération Parisienne du Parti socialiste.

Entre 157.000 (police) et 300.000 personnes (CGT) ont défilé partout en France à l'occasion de la fête du Travail. 72 personnes ont été interpellées, dont 52 à Paris selon les chiffres du ministère de l'Intérieur. 28 personnes ont été placées en garde à vue, dont 19 dans la capitale.

Clément Brossard (avec TRC)