RMC
Politique

Alain Juppé rejoint le Conseil constitutionnel, stupéfaction des Bordelais: "Je me suis demandé si c'était le 1er avril"

placeholder video
L'annonce du prochain départ d'Alain Juppé pour le Conseil constitutionnel a suscité la stupéfaction mercredi à Bordeaux, où personne n'avait anticipé que leur maire puisse partir si brutalement après près d'un quart de siècle à l'hôtel de ville.

Alain Juppé tire sa révérence à Bordeaux. A la tête de la mairie depuis 1995, l'ancien Premier ministre a accepté de siéger au Conseil constitutionnel pour succéder à Lionel Jospin. "J'ai décidé, il y a plusieurs mois, de ne pas me représenter à l'élection municipale de mars 2020. Je comptais annoncer cette décision au lendemain des élections européennes fin mai prochain. Ma nomination bouleversera ce calendrier", écrit-il dans un communiqué.Il doit annoncer sa démission ce jeudi.

L'annonce a provoqué la stupéfaction des Bordelais. A quelques pas de la mairie, on a encore du mal à y croire. Ludovic est resté bouche bée devant son téléphone: "J'ai dû le relire deux fois, je me suis demandé si on était le 1er avril. Je suis surpris parce qu'il avait dit l'inverse il y a 6 mois, que son avenir n'était plus à Paris et qu'il allait se consacrer à Bordeaux".

La surprise aussi pour Marie, 58 ans, qui a vu sa ville se transformer sous l’ère Juppé: "Pour nous, c'est un peu triste. Mais ce qu'il a fait de Bordeaux, c'est quelque chose de chouette. C'est une ville dynamique".

Calmels candidate à la succession

Pour Michèle Delaunay, conseillère municipale dans l’opposition à Bordeaux, le départ d’Alain Juppé ouvre une séquence d'incertitude: "Bordeaux méritait quelque chose de plus organisé, comme un roi qui prépare sa succession et là, ça n'est pas vraiment le cas".

On ignore encore qui succèdera à Alain Juppé. Mais sa première adjointe Virginie Calmels, n'a jamais caché ses ambitions de succession.

Ancien Premier ministre de Jacques Chirac (1995-1997), fondateur de l'UMP, Alain Juppé, 73 ans, avait connu un sévère échec lors de la primaire de la droite de 2016 pour l'élection présidentielle, en s'inclinant face à François Fillon.

Benjamin Smadja avec Paulina Benavente