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Alsacien, breton... Après des débats houleux, le texte pour l'enseignement des langues régionales adopté à l'Assemblée nationale

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Une proposition de loi du groupe Libertés et territoires était à l'ordre du jour et a été adoptée après 5h de débats, contre l'avis du gouvernement et des députés de la majorité.

C'est l'autre débat, avec la fin de vie, qui a enflammé l'hémicycle jeudi: la protection et la promotion des langues régionales. Picard, breton, alsacien... Pour avoir gain de cause, les députés ont fait résonner leur langue régionale dans l'Assemblée nationale. Expériences personnelles à l'appui, les députés ont défendu l'immersion à l’école pendant 5h.

Et notamment des classes avec une majorité d'enseignements en langue régionale : "On parle d’un enseignement facultatif qui reste à la main des parents et des enseignants", explique le rapporteur du texte, Paul Molac, masque anti-covid aux couleur de la Bretagne sur le nez.

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Le ministre de l'éducation répète son mantra: l'enseignement du Français doit rester la priorité: "Ma prise de position n’est pas contre les langues régionales et nous allons encore agir pour elles mais nous devons avoir quelques cadres : le droit de chaque enfant de France d’aller à l’école, et de connaître le Français"

Mais Jean Michel Blanquer est aussitôt accusé d'avoir la nuque raide par le député Les Républicains Marc Le Fur: "L’uniformité, le jacobinisme, le refus des différences, les langues régionales troublent cette nuque raide, faites un effort monsieur le ministre". 

Et après 5h de débat, le vote est sans appel: pour 247, contre 76. L'adoption est définitive, il n'y aura pas d'autre discussion.

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Pierrick Bonno (avec G.D.)