Antisémitisme: l'Ile-de-France débloque 1 million d'euros pour sécuriser les sites sensibles

1159 actes antisémites ont été relevés depuis le 7 octobre en France - RMC
Alors qu'un total de 1.518 actes et propos antisémites ont été recensés en France depuis le début de la guerre Israël-Hamas, la région Ile-de-France va débloquer "un fonds d'urgence d'1 million d'euros pour sécuriser les établissements scolaires, les lieux culturels, les commerces et les domiciles de nos compatriotes menacés par l'antisémitisme", a-t-elle annoncé ce jeudi lors d'une session du conseil régional.
La région, qui condamne dans une motion "avec force la montée infâme de l'antisémitisme constatée partout en France et particulièrement sur le territoire francilien", entend ainsi réaffirmer "son engagement plein et entier à protéger tous nos compatriotes attaqués en raison de leur religion".
La région a aussi voté dans cette motion un soutien à l'Etat d'Israël et réclame la libération immédiate des otages israéliens détenus par le Hamas, dont les photographies seront affichées au fronton de son siège à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
"La France, plusieurs fois frappée par des attentats islamistes, connaît le prix du fanatisme. Aucune cause politique ne peut justifier le terrorisme. Face à ce fléau, Israël a le droit de se défendre et l'obligation vitale de détruire ses adversaires qui souhaitent sa disparition", a déclaré la présidente de la région Valérie Pécresse.
"Par cette motion, nous réclamons la libération immédiate et sans condition de tous les otages détenus par le Hamas, préalable indispensable à tout cessez-le-feu", a-t-elle ajouté.
Volonté de débloquer une aide humanitaire pour les populations civiles
Mme Pécresse a proposé de débloquer une aide humanitaire destinée aux populations civiles, israéliennes et palestiniennes "en s'assurant, du côté palestinien, que cette aide arrive directement aux civils et non au Hamas".
La motion appelle à une trêve humanitaire pour la mise à l'abri des populations civiles de Gaza.
Israël a juré "d'anéantir" le Hamas depuis l'attaque sanglante lancée par le mouvement palestinien sur son sol le 7 octobre, causant la mort d'environ 1.200 personnes, essentiellement des civils. Le mouvement islamiste est classé organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.
Depuis, en représailles, Israël pilonne sans relâche la bande de Gaza, soumise à un siège presque total. Les bombardements israéliens ont fait 11.500 morts, majoritairement des civils, parmi lesquels 4.710 enfants, selon le gouvernement du Hamas.