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Au meeting de Marine Le Pen à Nice, certains fillonistes et mélenchonistes déçus veulent "lui donner sa chance"

Ce jeudi soir, à Nice, Marine Le Pen a tenu son premier meeting de l'entre-deux-tours. Dans son discours, la candidate frontiste à l'élection présidentielle a tenté de convaincre les déçus du premier tour, les électeurs allant de Fillon à Mélenchon. Dans la salle, certains étaient justement venus pour écouter ses propositions.

Marine Le Pen, candidate FN au second tour de la présidentielle, s'est posée jeudi soir en meeting à Nice en "David contre Goliath" face à Emmanuel Macron et a appelé à "dégager" ses adversaires. "J'appelle à nous rejoindre, au moins par le vote, tous les patriotes, pour nous permettre de faire échec non seulement au funeste projet de M. Macron, mais aussi engager sans perdre un quinquennat le redressement du pays", a-t-elle lancé devant environ 4.000 partisans. Et, dans cette ville où François Fillon est arrivé en tête au premier tour dimanche dernier, sa venue n'a rien d'un hasard.

Marine Le Pen a en effet tenté de convaincre les électeurs fillonistes déçus, comme Georges, bien décidé à glisser un bulletin Le Pen au second tour. "Je ne me vois pas voter Macron, explique-t-il. Je n'ai jamais été de gauche, c'est contre ma conception. Je suis pour une droite dure et ferme. On est donc obligé de prendre le taureau par les cornes". S'ils se font plus rares, dans la salle, on retrouve quelques électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Eux aussi se disent prêt à aller voter pour Marine Le Pen le 7 mai prochain.

C'est notamment le cas de Christophe: "Je pense qu'il faut quand même lui donner sa chance. Quand on voit Macron… Ce qu'il dit, ce qu'il propose. Si c'est pour que la France devienne l'Europe, je ne suis pas d'accord". Christelle, elle, a déjà voté Marine Le Pen au premier tour. Pour elle, Emmanuel Macron est désormais l'homme à abattre car il représente un danger pour la France. "Il m'inquiète mais c'est surtout son projet qui m'inquiète, assure-t-elle. On a eu Hollande et lui n'est que son bébé: il va continuer ce que Hollande a fait".

M.R avec Jean-Baptiste Durand