Bayrou chez Bourdin : « Je suis en opposition avec la façon dont la France est gouvernée »

François Bayrou, président du Modem. - -
François Bayrou était l'invité de Jean-Jacques Bourdin, ce lundi matin sur RMC et BFMTV. Le président du Modem a évoqué une alliance du centre avec l'UDI de Jean-Louis Borloo. Il est aussi revenu sur les propos de François Fillon jugeant sa position « très surprenante ».
Sur une alliance avec l’UDI de Borloo
8h53 - François Bayrou annonce « une déclaration commune avant fin octobre. (..) Je revendique une différence : les élections locales sont des élections de personnes ».
C’est « la construction d’une famille ». Sur la question d’une nouvelle appellation du centre réuni, F. Bayrou répond : « Il ne faut pas oublier notre histoire (...) Il faut que chacun apporte sa richesse ».
Sur les propos de François Fillon
8h46 - « La position de François Fillon est très surprenante (…), il avait soutenu le contraire et nous étions sur la même ligne ».
« Il y a 44 ans aujourd’hui, le 16 septembre 1969, Chaban faisait à l’Assemblée le grand discours de la nouvelle société. Deux choses sont frappantes : c’était un discours de changement de la France et aujourd’hui, nous avons des discours de l’acceptation de moins on change mieux c’est, ce qui n’est pas ma vision. La deuxième chose frappante c’est que cette génération d’hommes politiques avait été sélectionnée sur un élément : la résistance, la possibilité de dire. Hélas aujourd’hui la politique n’est pas sélectionnée sur la résistance mais sur le conformisme », a-t-il rappelé.
« Ces idées-là [du FN] sont profondément dangereuses. Quand on est à la tête d’un pays, il faut en sauvegarder l’unité ».
« Un certain nombre de responsables de l’UMP, à un moment venu, ne l’accepteront pas ».
Sur la Syrie et l’accord américano-russe
8h43 - F. Bayrou déplore : « La diplomatie est redevenue l’affaire des grands. Or nous avons construit la diplomatie européenne pour être parmi les grands, les respectés, les influents. Ces derniers jours ont montré, par la mise à l’écart de notre pays et de l’UE, quelque chose qui ne correspondait plus à l’idée de la France »
L’accord « n’était pas du tout son projet, sa vision [celle de François Hollande, ndlr] ».
Sur l’intervention de François Hollande sur TF1
8h40 - « C’était une émission en défense. Il se défendait sur la Syrie, sur les impôts sur la fiscalité. Il n’avait pas de vision d’avenir ».
« Ce qui m’a frappé, c’est l’omniprésence des ors de la République ». (…) « La distance qu’il y avait entre les signes de richesse de la République et l’incapacité à dire que l’on construisait un nouveau monde était très frappant ».
Est-il un leader de l’opposition ?
8h37 - F. Bayrou : « Je suis en effet en opposition avec la manière dont la France est gouvernée aujourd’hui. Leader est un mot gentil, je ne l’emploierais pas pour moi. La réalité est aujourd’hui en décalage avec les besoins du pays ».
« Un pays dont on dresse une moitié contre l’autre ne peut s’en sortir en période de crise ».
Revivez l'émission Bourdin & Co de ce lundi.