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"Inacceptable", "lâche": Emmanuel et Brigitte Macron réagissent à l'agression de leur petit-neveu

Le petit-neveu de Brigitte Macron a été agressé.

Le petit-neveu de Brigitte Macron a été agressé. - Bertrand GUAY

Après l'agression de son petit-neveu, Brigitte Macron, l'épouse du président de la République, a dénoncé "la lâcheté, la bêtise et la violence" des agresseurs. De son côté, le chef de l'État a qualifié cette agression d'"inacceptable" et "inqualifiable".

Brigitte Macron a dénoncé mardi, dans une déclaration transmise à l'AFP, "la lâcheté, la bêtise et la violence" des agresseurs de son petit-neveu, Jean-Baptiste Trogneux, la veille en marge d'une manifestation contre la réforme des retraites à Amiens.

"Je suis en solidarité totale avec ma famille et en rapport constant, depuis hier 23h, avec Jean-Baptiste (mon petit neveu, victime de l'agression) et Jean-Alexandre (mon neveu, père de la victime)", a-t-elle dit. "J'ai à plusieurs reprises dénoncé cette violence qui ne peut que mener au pire", a ajouté l'épouse du président de la République.

De son côté, Emmanuel Macron a dénoncé une agression "inacceptable" et "inqualifiable". "Ce sont des actes inacceptables et inqualifiables", a-t-il martelé à son arrivée à un sommet du Conseil de l'Europe à Reyjkavik.

"La violence n'a pas sa place en démocratie (...) Aucune forme de violence ne se justifie", a-t-il affirmé.

Lundi soir, dans le centre-ville d'Amiens (Somme), peu après une interview d'Emmanuel Macron au 20 heures de TF1, Jean-Baptiste Trogneux, 30 ans, patron de la célèbre chocolaterie du même nom, a été reconnu et pris à partie par un groupe qui participait à une "casserolade" contre la loi sur les retraites, a raconté à l'AFP son père, Jean-Alexandre.

8 personnes en garde à vue

Les agresseurs l'ont frappé à la tête, aux bras et aux jambes, injuriant "le président, son épouse et notre famille", avant de prendre la fuite quand trois voisins sont intervenus, a-t-il décrit.

Au total, huit personnes ont été interpellées et sont toujours en garde à vue, d'après une source policière.

Quant à Jean-Baptiste Trogneux, il était mardi matin "en observation dans l'attente d'un scanner". Avec cette agression, "on a dépassé les bornes, je suis effaré", a commenté son père.

"Jean-Baptiste a eu le courage d'affronter la lâcheté, la bêtise et la violence d'un groupe que je laisse à la justice le soin de qualifier", a poursuivi Brigitte Macron.

"À nous tous de réagir en rappelant les valeurs fondamentales de respect et de tolérance qui font ce que nous sommes", a-t-elle estimé.

"Je serai toujours aux côtés de ceux qui sont attachés à ces valeurs essentielles. Je les tiens de mes parents, je les partage avec mes frères et soeurs et j'ai à coeur de les transmettre", a-t-elle ajouté.

Un contexte de violences contre les élus

Cette agression intervient alors que le débat sur les violences contre les élus et leur famille est relancé depuis la démission la semaine dernière du maire Yannick Morez, victime d'un incendie criminel de son domicile en Loire-Atlantique.

L'édile, qui sera auditionné au Sénat mercredi, subissait depuis des semaines la pression de groupuscules d'extrême droite opposés au déplacement d'un centre d'accueil de demandeurs d'asile près d'une école de la commune.

L'agression contre Jean-Baptiste Trogneux a eu lieu en marge d'une casserolade. Ces concerts de casseroles n'ont pas cessé depuis la promulgation mi-avril de la réforme des retraites, adoptée au forceps.

Si elles ne réunissent parfois que quelques dizaines de personnes, elles sont organisées quasiment à chaque déplacement d'Emmanuel Macron, de la cheffe du gouvernement ou d'un ministre, mais aussi pendant les allocutions télévisées du chef de l'État. Emmanuel Macron a déclaré ne pas y voir "un formidable signe démocratique".

AB avec AFP