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Après l'incendie de ses voitures et de sa maison, le maire de Saint-Brévin démissionne

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Le maire de la ville de Saint-Brévin, en Loire-Atlantique, a été la cible de menaces et d'intimidations de la part de l'extrême droite dans un contexte de tensions après l'annonce d'un projet d'installation d'un centre d'accueil pour demandeurs d'asile. Il vient de remettre sa lettre de démission. Il était en poste depuis 2017.

Un mois après l'incendie criminel de sa maison, le maire de Saint-Brévin, Yannick Morez, en poste depuis 2017, démissionne. Sa commune de Loire-Atlantique, était au cœur de vives tensions depuis l'annonce d'un projet d'installation d'un centre d'accueil pour demandeurs d'asile.

Le maire de centre-droit était visé depuis plusieurs mois par l'extrême-droite. Une situation qu'il ne supportait plus. Cet incendie qu’il décrit comme "un coup sur la tête" a été le coup de trop pour Yannick Morez et sa famille.

Le 22 mars dernier, aux alentours de 5 heures du matin, ils sont réveillés par des passants et découvrent leurs deux voitures en bas de chez eux en flammes.

"Ma femme et mes trois enfants ne souhaitent plus que je continue"

La façade de la maison est aussi touchée. Une enquête a été ouverte. Cet incendie est arrivé dans un contexte de vives tensions après des manifestations organisées par des militants d'extrême droite contre l'installation d'un centre pour demandeurs d'asile. Le maire avait aussi reçu des intimidations jusque dans sa boite aux lettres.

Mais cette fois, il quitte ses fonctions au Conseil municipal où il était depuis 15 ans. "Ma femme et mes trois enfants ne souhaitent plus que je continue", explique-t-il dans le journal Ouest France.

Dans sa lettre, où il a annoncé sa démission, il dénonce le manque de soutien de l'Etat. À l'Assemblée nationale mercredi soir, de nombreux députés se sont levés pour apporter leur soutien au maire de Saint-Brévin.

Guillaume Descours Journaliste RMC