"C'est le 'petit-Mélenchon', il faut voir": Louis Boyard en tête aux municipales de Villeneuve-Saint-Georges

Le député LFI Louis Boyard est arrivé en tête du premier tour de l'élection municipale anticipée à Villeneuve-Saint-Georges, dans le Val-de-Marne, dimanche. Mais certains habitants de la commune restent dubitatifs.

À 24 ans, Louis Boyard, député LFI, pourrait devenir maire de Villeneuve-Saint-Georges, commune de 35.000 habitants dans le Val-de-Marne. L'insoumis est arrivé en tête au premier tour des élections municipales anticipées avec 24,89% des voix, devant la candidate Les Républicains Kristell Niasme (22,70%) et celle de la gauche qui était unie derrière le PCF Daniel Henry (20,70%).

Un tiers des électeurs se sont déplacés, une participation en légère hausse par rapport au premier tour du scrutin de 2020 (33,45% contre 32,65%).

"C'est bien beau d'avoir des célébrités connues nationalement, mais..."

Une performance rare pour LFI, qui possède très peu d'élus locaux et une faible implantation dans les collectivités locales. Les proches de Louis Boyard ont exulté dimanche. Du côté des habitants, plusieurs d'entre eux sont dubitatifs:

"Il aura beaucoup de défis devant lui. C'est bien beau d'avoir des célébrités connues nationalement, mais nous on veut vraiment des actions concrètes", remarque l'un d'eux.

"Il faut voir. Les gens en parlent beaucoup, il y a Mélenchon derrière, c'est le 'petit-Mélenchon'", explique une autre habitante de la ville. L'inquiétude est plus vive pour Manuel. Pour lui, l'insoumis ne doit pas prendre la tête de la ville la plus pauvre du département:

"Aujourd'hui, il n'a pas la carrure pour endosser la responsabilité qui est celle d'un maire. C'est le meneur, qui doit aussi avoir de l'expérience de la vie."

Louis Boyard, qui a refusé de prendre la parole sur place, a réagi sur X, remerciant "toutes celles et ceux qui ont voté" pour sa liste.

Le candidat a également appelé la liste commune formée par le PCF, EELV et le PS, arrivée en troisième position (20,70%) "à l'ouverture de discussions". Ce serait un symbole pour les insoumis, qui rêvent d'incarner le leadership à gauche.

Cyprien Pézeril (avec TRC)