Canicule: quand le RN, et son député Thomas Ménagé, tentent de s'emparer de la thématique du climat

Avec 53 départements placés en alerte rouge ou orange face à la canicule, les préoccupations climatiques s'installent une fois de plus dans la vie quotidienne des Français.
Si, pour beaucoup de partis politiques, l'écologie est un élément important de leur socle programmatique, elle est en revanche assez nouvelle pour le Rassemblement national de Marine Le Pen.
Lundi sur France Inter, l'un des porte-paroles de la formation politique Thomas Ménagé, a pris position contre les rapports des scientifiques du GIEC.
"Nous ne pouvons pas nous baser uniquement sur les données du GIEC (...). Ils ont parfois tendance à exagérer", a notamment affirmé le député Rassemblement National du Loiret, Thomas Ménagé.
Ménagé reconnaît ses approximations
Dans la foulée, ses propos ont été dénoncés par les experts du climat, mais aussi par une large partie de la classe politique. Et notamment par le ministre de la transition énergétique, Christophe Béchu, qui a taclé un "RN pris en flagrant délit de déni climatique. Les attaques se multiplient de façon inadmissible pour remettre en cause les travaux des scientifiques."
Rapidement accusé d'être climatosceptique, ce député reconnaît des approximations dans le vocabulaire employé lors de son affirmation sur le GIEC.
Une preuve que le sujet n'est pas encore le terrain favori du Rassemblement national. Toutefois, selon le politologue Jean Petaux, le parti de Marine Le Pen doit investir cette thématique cruciale s'il veut gagner en crédibilité.
"Vous ne pouvez pas être aujourd'hui, prétendument, un parti de gouvernement en faisant l'impasse sur ce genre de thème, ça ne serait pas sérieux de laisser ce champ politique en jachère", explique le politologue Jean Petaux.
Le Rassemblement national affine donc sa propre ligne sur le sujet, sur la gestion de l'eau et sur le nucléaire notamment... Le parti prévoit d'ailleurs de présenter des nouveaux éléments de programme sur le sujet d'ici fin septembre.