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"Chaque mois est précieux": pourquoi le RN demande la fin des "vacances forcées" du Parlement

Invité d’"Apolline Matin" ce jeudi sur RMC et RMC Story, le député RN Jean-Philippe Tanguy a expliqué pourquoi son parti demande la reprise de l’activité parlementaire.

Des "vacances forcées" pour les députés et les sénateurs. C’est ce que dénonce le RN, avec la lettre envoyée par Marine Le Pen à Élisabeth Borne ce mercredi pour demander une session extraordinaire du Parlement face à la crise énergétique. Pour la première fois depuis 2006, il n’y a pas de session extraordinaire en ce mois de septembre, et les parlementaires ne sont attendus au Palais Bourbon et au Palais du Luxembourg que le 3 octobre. Soit deux mois après la fin des débats de la session extraordinaire de juillet. Pour Jean-Philippe Tanguy, député RN de la Somme, cette coupure est trop longue. Mais que pourraient faire les députés et les sénateurs dans cette période marquée par les enjeux énergétiques?

"Déjà, on ferait la lumière sur ce qu’il se passe, explique le président délégué du groupe RN à l’Assemblée nationale dans ‘Apolline Matin’ ce jeudi sur RMC et RMC Story. Le gouvernement doit aussi rendre des comptes. Moi, je ne sais pas exactement quelle est la situation du parc nucléaire français, de notre approvisionnement en gaz… Il y a quelque chose qui m’étonne aussi, notamment quand on voit ce Conseil de défense secret sur l’énergie, c’est qu’il y a une Constitution en France. Visiblement, il y a des décisions et des informations qui ne sont pas susceptibles d’être rendues publiques. Il y a une Constitution, le président en est le gardien. Le Parlement est là pour travailler. Cela fait très longtemps qu’il n’y a pas eu de session extraordinaire en septembre. En particulier dans une première année de mandat, où les premiers jours, les premières semaines, sont décisifs pour tonner le ton, engager les grandes réformes et traiter les sujets les plus urgents."

"On est toujours en train de subir les évènements"

Selon Jean-Philippe Tanguy, les parlementaires pourraient notamment revenir sur la fermeture prévue de plusieurs centrales nucléaires. "Au Parlement, on aurait pu abroger cette loi et dire à EDF d’enclencher immédiatement un programme de formation et peut-être aussi de réattribuer un certain nombre de ressources, assure le député RN. Il y a beaucoup de ressources, d’ingénieurs, de gens compétents à EDF, qui sont attribués pour préparer la fermeture de centrales, sur le démantèlement de Fessenheim, qui n’est peut-être pas une urgence par rapport au fait de remettre en service nos centrales. Il y a des décisions à prendre. Il y a peut-être aussi des décisions à prendre pour l’hiver prochain. On est toujours en train de courir derrière un lièvre, de subir les évènements. Un mois, c’est précieux, pour des centrales. Le fait que le Parlement puisse dire que le gouvernement a complètement raté l’hiver qui arrive mais qu’il faut prendre des décisions maintenant pour l’hiver prochain… Chaque mois est précieux. Chaque semaine compte."

LP