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Chute du gouvernement de Michel Barnier: "le RN et le NFP ont mêlé leurs voix pour déstabiliser le pays"

Marine Le Pen à l'Assemblée nationale, à Paris, le 4 décembre 2024

Marine Le Pen à l'Assemblée nationale, à Paris, le 4 décembre 2024 - ALAIN JOCARD

Le ministre de l'Economie Antoine Armand a jugé mercredi qu'en adoptant la motion de censure contre le gouvernement, "le RN et le NFP ont mêlé leurs voix pour déstabiliser le pays", dans un message publié sur X.

Les députés de la gauche et du Rassemblement national ont conjointement adopté mercredi 4 décembre une motion de censure à l'Assemblée, la deuxième seulement de l'histoire de la Ve République, ouvrant une période de fortes incertitudes politiques et financières.

"Aujourd'hui, dans un acte à l'opposé du patriotisme, le RN et le NFP ont mêlé leurs voix pour déstabiliser le pays", a estimé mercredi Antoine Armand.

"Michel Barnier, un homme de dialogue et de compromis"

La présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a annoncé que 331 députés ont voté la motion déposée par la gauche - 288 voix étaient nécessaires - en réponse au 49.3 du Premier ministre pour faire passer sans vote le projet de budget de la Sécurité sociale.

En défense de la motion de la censure mercredi à l'Assemblée nationale, Marine Le Pen avait fustigé la politique proposée par le Premier ministre: "vous n'avez apporté qu'une seule réponse, l'impôt. (...) La politique du pire serait de ne pas censurer un tel budget".

La cheffe de file de l'extrême droite s'était dite en particulier opposée à la moindre indexation des retraites en 2025 proposée par le gouvernement. Conformément à la Constitution, et trois mois seulement après sa nomination, Michel Barnier devra remettre dans la soirée sa démission à Emmanuel Macron, qui revient tout juste d'une visite d'État en Arabie saoudite.

"C'est un immense honneur d'avoir servi sous l'autorité du Premier ministre Michel Barnier, un homme de dialogue et de compromis. Un homme d'État", a déclaré mercredi Antoine Armand.

À 33 ans, le député Renaissance de Haute-Savoie avait été nommé fin septembre ministre de l'Économie et de l'Industrie.

La rédaction avec AFP