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Motion de censure: Antoine Armand supplie le PS de ne pas la voter et promet des "concessions"

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Sur RMC-BFMTV, ce jeudi, le ministre de l'Economie Antoine Armand appelle le PS à ne pas voter la motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier et se dit prêt à des "concessions" sur le budget 2025. Pourtant, la veille, à l'issue d'une rencontre avec le Premier ministre, les chefs de file du PS ont estimé que Michel Barnier faisait preuve d'intransigeance.

La main tendue du ministre de l'Economie et des Finances aux socialistes. Alors que la censure se rapproche pour le gouvernement de Michel Barnier, Antoine Armand supplie le PS de ne pas voter la motion, en plein vote du budget 2025, ce jeudi sur RMC et BFMTV.

Car la situation est critique pour le Premier ministre. A gauche, on est prêt à appuyer sur le bouton de la censure. C'est ce qu'assure le bureau national du PS qui a "confirmé à l’unanimité le vote d’une motion de censure" mercredi soir, rejoignant la position du bloc de gauche, le Nouveau front populaire (NFP).

"Ne pas priver la France d'un budget"

Le Premier ministre avait rencontré plus tôt dans la journée les leaders des parlementaires socialistes. Une rencontre infructueuse selon Olivier Faure, le premier secrétaire du PS: "Le Premier ministre a confirmé l’absence de tout compromis, l’intransigeance du bloc macronistes-LR et l’adoption du budget via l’article 49-3. Le bureau national du PS a en conséquence confirmé à l’unanimité le vote d’une motion de censure".

"Evidemment", le ministre de l'Economie Antoine Armand appelle les socialistes à revenir sur leur décision: "J'appelle les partis qui se disent de gouvernement, quels que soient leurs désaccords avec le gouvernement, à ne pas priver la France d'un budget et mettre les Français en danger", demande-t-il.

"Nous sommes prêts à des concessions"

Car sans budget, "il y a un risque de décrochage de l'économie française", alerte Antoine Armand. Et si les dirigeants du PS semblent avoir entendu le contraire lors de leur rencontre avec Michel Barnier, le ministre de l'Economie assure que "la porte de Michel Barnier a toujours été ouverte" et que des accords sur les petites retraites et les allégements de cotisations ont été trouvés.

"Nous sommes évidemment prêts à des concessions", promet Antoine Armand. Car dans l'état actuel du budget, Marine Le Pen l'assure, le groupe RN votera avec la gauche une destitution du gouvernement.

Guillaume Dussourt Journaliste BFMTV-RMC