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Colère agricole: il y aura bien un blocage de Paris ce lundi, dès 14 heures

Un agriculteur sur un barrage établi à hauteur de Nîmes, le 25 janvier 2024

Un agriculteur sur un barrage établi à hauteur de Nîmes, le 25 janvier 2024 - Sylvain THOMAS © 2019 AFP

Après les tergiversations de samedi à propos de la suite du mouvement de colère des agriculteurs, les principaux syndicats agricoles se sont mis d'accord sur la marche à suivre samedi soir : bloquer Paris dès lundi.

Cette fois, c'est la bonne. Après un flou, samedi, autour du "blocus de Paris et de sa petite couronne", évoqué par Maxime Buizard, administrateur national des Jeunes Agriculteurs (JA), puis tempéré par son confrère Pierrick Horel, secrétaire général des JA, un mot d'ordre a finalement été donné samedi soir par les syndicats agricoles.

Des agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs (JA) du grand bassin parisien entameront donc lundi un "siège de la capitale", ont annoncé samedi soir les deux syndicats, qui représentent la majorité de la profession au niveau national.

"Dès lundi 29 janvier à 14h les agriculteurs des départements: l'Aisne, l'Aube, l'Eure, l'Eure & Loir, l'lle-de-France, la Marne, le Nord, l'Oise, le Pas-de-Calais, la Seine & Marne, la Seine-Maritime et la Somme, membres du réseau FNSEA et Jeunes Agriculteurs du Grand Bassin Parisien entament un siège de la capitale pour une durée indéterminée", écrivent-ils dans un communiqué.

"La colère est plus importante, elle est monté d'un cran. C'est pour cela que nous allons organiser collectivement des mobilisations tout autour de Paris. On va se positionner sur des axes stratégiques qui mènent à la capitale. Il y aura des perturbations de circulation, nous en sommes conscient. La balle sera dans le camp du gouvernement. Si il faut que ca dure plusieurs jours, ca dura plusieurs jours, ca dépendra du gouvernement", a prévenu au micro de RMC le président des Jeunes agriculteurs d'Ile-de-France, Clément Torpier.

Un blocage du marché de Rungis?

"Tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs", ajoutent-ils dans le bref texte.

"On n’a pas de réponses suffisantes. Les réponses de Gabriel Attal concernent un point de crispation en Haute-Garonne. On n’a pas parlé des normes environnementales et de leur cumul ni d'élevage", a notamment développé Thierry Coué, secrétaire général adjoint de la FNSEA sur Europe 1.

"Il faut un calendrier précis sur les mesures européennes, législatives ou réglementaires ... et des mesures fortes, notamment au sujet de la surtransposition des normes.", a-t-il ajouté.

Les agriculteurs de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, l'un des points chauds de la mobilisation en France, avaient un peu plus tôt annoncé leur intention de "monter à Paris" à partir de lundi pour aller bloquer le marché d'intérêt national de Rungis (Val-de-Marne).

Alexis Lalemant avec AFP Journaliste