Collaborateur de Macron qui frappe un manifestant: un témoin raconte "une scène d'une rare violence"
La scène s'est déroulée le 1er mai, place de la Contrescarpe, à Paris. En marge d'un rassemblement à l'appel du syndicat étudiant UNEF et de La France Insoumise qui dégénère, des CRS interpellent avec force un jeune homme et l'isolent.
Alors qu'il semble vouloir s'expliquer auprès des forces de l'ordre, un homme surgit par derrière. Blouson noir, capuche grise, un casque de policier sur la tête, différent de ceux des CRS. Il saisit le jeune homme au cou, l'entraîne quelques mètres plus loin et le frappe. Dans l'abdomen, sur la tête. Des témoins tentent de s'interposer.
Parmi eux, Jérémie Ferrer-Bertomeu, chercheur en histoire à l'université de Nanterre. Sur RMC, il raconte, encore "choqué", une scène d'une "rare violence".
"Ce qu'on supposait être un policier avec un casque anti-émeute s'est saisi de deux personnes qui passait par là pour les interpeller et exfiltrer la jeune fille, en la saisissant par le cou, mettant l'homme à terre en lui mettant plusieurs coups de pieds, coups de poings. C'était une scène d'une rare violence. Et je peux vous dire que tous les participants de la scène, les manifestants, les badauds, les touristes, tout le monde a été choqué par ce déchaînement de violence. C'est un manque de respect à l'égard des manifestants, mais aussi aux forces de l'ordre, une telle usurpation des insignes de la police".
Convoqué le lendemain des faits par l'Elysée, Alexandre Benalla, ancien responsable de la sécurité à la campagne présidentielle d'Emanuel Macron, est alors sanctionné d'une mise à pied de 15 jours. Rétrogradé dans ses fonctions, il s'occupe aujourd'hui des événements internes au Palais Présidentiel.