Colombe, électrice RN remarquée sur TF1, ne peut plus être bénévole pour les Restos du coeur

Une bénévole des Restos du cœur a été poussée vers la sortie… Colombe, 60 ans, est conseillère en réinsertion, mais actuellement sans emploi. Le 1er mai, elle a assisté au meeting de Marine Le Pen à Perpignan et en marge de la réunion, elle a donné une interview à TF1.
Les larmes aux yeux, elle disait: “On est dans un monde fou. On a du mal à vivre, on ne peut pas payer les factures, on a les menaces, on a les huissiers”… Et à propos de Marine Le Pen, elle expliquait, face à la caméra: “Il n’y a qu’elle qui nous dit, suivez-moi, on va combattre”.
Cette interview n’est alors pas passée inaperçue: la vidéo a été visionnée plus de 5 millions de fois. François Ruffin a réagi en appelant la gauche à reconquérir les cœurs de toutes les Colombe du pays.
Quand à Marine Le Pen, elle a estimé que, quand la bataille politique nous paraitra difficile, il suffira de penser à Colombes.
Un principe de neutralité
Mais une réaction plus inattendue est venue des Restos du cœur. Des réflexions ont été faites à Colombe et elle a aussitôt jeté l'éponge en démissionnant de ses fonctions de bénévole qu’elle exerçait à Torreilles, près de Canet-en-Roussillon.
Les Restos du cœur sont visiblement gênés et ne veulent plus parler de cette histoire. Mais un porte-parole rappelle les règles: les bénévoles peuvent avoir un engagement politique, mais ils ne doivent pas se présenter en même temps comme membre des Restos du cœur et comme militant politique. C’est un principe de neutralité qui est demandé.
Un bénévole peut, par exemple, être candidat à une élection, mais il ne doit pas se prévaloir des restos du cœur. Pour avoir ignoré ce principe, Colombe a donc été poussée dehors. Elle ne sera plus bénévole, mais elle va sans doute rester bénéficiaire, puisqu’elle est au RSA, sans autre ressource, et sous la menace d’une expulsion de son logement.