Comment Emmanuel Macron veut faire oublier sa première semaine d'entre-deux tours agitée

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Alors qu'il est arrivé en tête le soir du premier tour, la campagne d'Emmanuel Macron semble quelque peu flotter. Dès dimanche soir, sa sortie à la Rotonde a fait polémique. Puis sa campagne a mis du temps à redémarrer en début de semaine, le candidat n'étant pas visible pendant plusieurs heures lundi. Mercredi, il s'est fait surprendre à Amiens par Marine Le Pen, venue rendre visite aux salariés de Whirlpool devant leur usine alors que lui-même rencontrait les syndicats à la Chambre de commerce de la ville. Entre la polémique sur la Rotonde et la bataille de la communication livrée avec Marine Le Pen à Amiens, le candidat a semblé avoir du mal à reprendre le fil de sa campagne.
Place aux déplacements plus "présidentiels"
Emmanuel Macron s'est tout simplement peut-être vu vainqueur un trop tôt... Alors le candidat a dû réagir, réajuster sa campagne. Pas question de donner l'impression de courir après la candidate FN, de lui laisser imposer son tempo dans cet entre-deux tours. Emmanuel Macron a choisi de riposter par l'image: une visite en banlieue jeudi dernier au milieu de jeunes, un territoire où dit-il, "Marine Le Pen ne peut pas venir". Et puis des déplacements plus officiels, plus présidentiels ont été prévus: comme cette visite à Oradour-sur-Glane vendredi, avant les commémorations de la déportation au Mémorial de la Shoah ce dimanche après-midi. De quoi montrer l'image d'un candidat rassembleur... Une occasion de plus pour s'opposer à Marine Le Pen sur un sujet historique et rappeler que non, rien n'est encore joué pour le second tour.