En quoi l'épisode Whirlpool "renforce les deux candidats"
En déplacement à Amiens mercredi, Marine Le Pen et Emmanuel Macron se sont affrontés au sujet de la fermeture de l'usine Whirlpool. Une opposition qui ne fera pas bouger les intentions de vote mais qui aura le mérite de rassembler les militants, selon Florian Silnicki, président de LaFrenchCom’ et invité de Bureau de vote ce vendredi sur RMC.
"Ça n’a pas vocation à faire bouger des voix mais à cristalliser. Ça rassemble des militants de chacun des camps. Le déplacement a fait redémarrer de manière incroyable cette campagne présidentielle alors que Emmanuel Macron avait calé après l’annonce des résultats du premier tour. Ça a aussi servi les intérêts de Marine Le Pen qui cherchait la confrontation directe et qui voulait l’envoyer dans l’arène. Elle a réussi ce défi et ce challenge. Ça les renforce tous les deux".
Pour Florian Silnicki, Emmanuel Macron avait beaucoup à perdre tant Marine Le Pen avait bien préparé son intervention en amont. "Il n’avait pas les militants avec lui sur le site alors que Marine Le Pen s’était entourée d'élus locaux du FN et c’était très encadré. Ça compte beaucoup parce que le message ne passe pas de la même façon si vous êtes applaudis ou hués. Par ailleurs, il y avait le risque qu’Emmanuel Macron apparaisse déconnecté et impuissant. Ce serait terrible à l’heure où une partie des Français pensent que le président est plus impuissant aujourd’hui que par le passé. Il avait besoin d’y répondre et le risque essentiel, c’était Florange".
"Macron aurait pu perdre l'élection à Amiens"
"Il ne fallait pas être le François Hollande qui fait une promesse improvisée. Il aurait pu perdre l’élection si Marine Le Pen était restée plus longtemps. Ça aurait renforcé l’image présidentielle de Marine Le Pen. Ce qui est appréciable, c’est que cet événement relance cette campagne et la rend attractive".