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Comment l'exécutif peut-il se remettre de la séquence réforme des retraites?

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Ils ont réussi à aller au bout de leur volonté avec la réforme des retraites. Mais à quel prix? Le gouvernement et Emmanuel Macron semblent très fragilisés par cette séquence alors que la rue gronde toujours, avec des manifestations sauvages qui ont eu lieu dans plusieurs villes lundi soir.

La majorité présidentielle et l'exécutif ressortent extrêmement fragilisés de cette séquence réforme des retraites. Emmanuel Macron réunit ce mardi matin à 9h Élisabeth Borne et plusieurs ministres en première ligne dans la réforme des retraites, dont Bruno Le Maire, Olivier Dussopt, Gabriel Attal, ou encore Olivier Véran. Les chefs des partis de la majorité seront également présents. Le chef de l'Etat recevra ensuite ce mardi soir à 19h30 les députés et sénateurs de la majorité.

“On ne peut pas faire comme si rien ne s'était passé”. Le constat est unanime dans le camp macroniste. Pour le député Jean-René Cazeneuve, la réponse vient d'abord d'Emmanuel Macron et d'Élisabeth Borne.

“Est-ce qu’elle doit tenir compte de ce vote? Oui. Est-ce que le président de la République doit tenir compte de ce qu’il se passe dans la rue? Oui, il faut en tenir compte”, indique-t-il.

Mais de là à remplacer la Première ministre? Pas sûr. Un député du Modem estime même que "ça ne réglerait rien". Quant à une dissolution de l’Assemblée nationale, les macronistes n'y voient pas d'intérêt sauf à être encore plus fragilisés.

Une fin de quiquennat difficile?

En revanche, il semble y avoir urgence à entendre le président. Un élu de la majorité attend de lui "une parole, un cap", comme le député Eric Woerth. “A un moment donné, c’est le président de la République qui parlera. Il y a des raisons d’expliquer quel sera le chemin de réformes dans les mois qui viennent”, justifie-t-il. Emmanuel Macron s'exprimera ce mercredi à 13h, dans une interview dans les JT de TF1 et France 2, qui sera diffusée également sur BFMTV.

Un chemin qui doit apaiser et donc répondre, selon le député Sacha Houlié, à une demande de justice sociale fiscale.

“Il ne s’agit pas de contrebalancer, il s’agit bien d’être complet. On est dans un pays où on a décrit une forme de mal-être au travail et surtout une question autour de la répartition de la richesse. Et ça, c’est le travail qui est devant nous”, indique-t-il.

Un optimisme qui tranche avec l'abattement de ce député Renaissance. Hors micro, il confie qu’il n'y a pour lui aucune solution. C'est même, dit-il, “la fin du quinquennat".

Hélène Terzian avec Guillaume Descours