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EN DIRECT Retraites: "L'émeute ne l'emporte pas sur les représentants du peuple", dit Macron

Deux motions de censure ont été rejetées ce lundi à l'Assemblée nationale, après le recours au 49.3 par le gouvernement pour faire adopter sa réforme des retraites. Des manifestations ont eu lieu dans toute la France, avec des tensions et près de 300 interpellations. Emmanuel Macron, qui sortira du silence et s'exprimera sur la situation mercredi dans une interview sur TF1 et France 2 à 13h, n'envisage pas de dissoudre, ni de remanier, ni de convoquer un référendum.

Macron affirme que "la foule" n'a "pas de légitimité" face "au peuple qui s'exprime à travers ses élus"

Emmanuel Macron a prévenu mardi soir que "la foule" qui manifeste contre la réforme des retraites n'avait "pas de légitimité face au peuple qui s'exprime souverain à travers ses élus", selon un participant à une réunion avec les parlementaires de son camp à l'Elysée.

Promettant de défendre "l'ordre démocratique et républicain", le chef de l'Etat a martelé, après l'adoption par le Parlement de son texte via l'article 49.3 de la Constitution: "l'émeute ne l'emporte pas sur les représentants du peuple".

600.000 et 800.000 manifestants sont attendus jeudi en France

Entre 600.000 et 800.000 manifestants, dont 40.000 à 70.000 à Paris, sont attendus dans la rue jeudi selon les estimations des services de renseignement, ont indiqué à l'AFP des sources policières.

400 à 600 gilets jaunes et 400 à 600 "éléments radicaux" pourraient également nourrir le cortège parisien, ont ajouté ces sources.

En régions, plus d'une dizaine de villes verront des "démonstrations de l'ultragauche", selon le renseignement territorial, notamment à Rennes où est anticipée la présence de quelque 500 membres de la mouvance contestataire, a indiqué l'une des sources policières.

Macron appelle à "apaiser" et "écouter les colères" devant des parlementaires

Face aux parlementaires de son camp réunis à l'Élysée, Emmanuel Macron a appelé à "apaiser" et "écouter les colères".

Il a défendu le 49.3 et a dit qu'il n'y avait "pas de majorité alternative".

Il a également affirmé vouloir "avancer" sur la santé, l'école et l'écologie et "organiser la société du plein emploi".

Des tensions en marge du rassemblement à Paris

Un rassemblement avait lieu ce mardi soir sur la place de la République, à Paris, à partir de 18h.

Si le début du rassemblement s'est déroulé sans problèmes, des tensions ont éclaté vers 21h. Des feux ont été allumés et les manifestants font face aux forces de l'ordre.

Les forces de l'ordre font face aux manifestants sur la place de la République, à Paris, ce 21 mars.
Les forces de l'ordre font face aux manifestants sur la place de la République, à Paris, ce 21 mars. © Ludovic MARIN / AFP

La Défenseure des droits alerte sur les interpellations préventives

La Défenseure des droits, qui se dit "préoccupée" et "inquiète", a alerté mardi sur les conséquences d'interpellations préventives synonymes de privation de liberté et rappelé les règles de déontologie dans le maintien de l'ordre.

Elle se dit "préoccupée par les vidéos circulant sur les réseaux sociaux, de nombreux articles (...), témoignages et saisines reçus par l'institution sur de possibles manquements déontologiques dans le maintien de l'ordre au cours des évènements des jours derniers".

Claire Hédon souligne "que le respect des règles de déontologie est essentiel pour apaiser les tensions et favoriser la confiance entre la police et la population".

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"Il n'y a pas d'interpellations injustifiées", selon le préfet de police

"Il n'y a pas d'interpellations injustifiées, je ne peux pas laisser dire ça", a déclaré Laurent Nuñez, préfet de police, sur BFMTV, alors que syndicats d'avocats, de magistrats et des politiques de gauche ont dénoncé des gardes à vue "arbitraires".

"On interpelle pour des infractions qui, à nos yeux, sont constituées" et, une fois le placement en garde à vue décidé par un officier de police judiciaire (OPJ), "nous avons 48 heures pour essayer de matérialiser l'infraction, c'est court", a insisté le préfet de police.

"Quand on arrive au bout des 48 heures, parfois on n'a pas caractérisé l'infraction, on est dans un État de droit, c'est heureux et à ce moment-là, il n'y a pas de poursuites", a poursuivi Laurent Nuñez.

12.000 policiers et gendarmes mobilisés jeudi dont 5.000 à Paris

Gérald Darmanin a annoncé mardi que "12.000 policiers et gendarmes" seraient mobilisés jeudi en France dont "5.000 à Paris" pour la nouvelle journée d'action intersyndicale contre la réforme contestée des retraites.

Depuis que les manifestations se sont enchaînées contre la réforme des retraites, il y a deux mois, "plus de 300 policiers et gendarmes ont été blessés", a-t-il dit.

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SNCF: trafic perturbé mercredi, "fortement perturbé" jeudi

La SNCF prévoit pour mercredi un trafic assez stable sur les grandes lignes, les TER et en Ile-de-France, et prévient que les circulations seront "fortement perturbées" jeudi. La grève est entrée mardi dans sa troisième semaine à la SNCF.

SNCF Voyageurs prévoit de maintenir mercredi 4 TGV sur 5, 6 Intercités sur 10 et 2 TER sur 3, mais aucun train de nuit ne roulera. Sur le réseau ferroviaire francilien, la circulation des trains restera perturbée, la ligne la plus affectée étant toujours la partie SNCF du RER B (au nord) avec 1 trains sur 2.

La direction prévoit de faire rouler 2 trains sur 3 en moyenne sur le RER C et les lignes J, L, et U, et 3 trains sur 5 sur le RER D et la ligne R.

"Les circulations seront très fortement perturbées jeudi 23 mars. Aussi SNCF Voyageurs renouvelle sa recommandation aux voyageurs qui le peuvent d'annuler ou reporter leurs déplacements prévus", a prévenu un porte-parole.

Alerte info

Trafic RATP "très perturbé" jeudi dans le métro et le RER

Presque toutes les lignes du métro parisien seront "très perturbées" à Paris jeudi pour la 9e journée de mobilisation interprofessionnelle contre la réforme des retraites et un RER sur deux circulera sur les lignes A et B, a annoncé mardi la RATP.

Seules les lignes automatisées (1 et 14) circuleront normalement, tandis que les autres rouleront à des horaires variables pendant la journée, avec des fréquences comprises entre 1 train sur 2 ou 3. Certaines stations seront également fermées.

70 % d'enseignants grévistes à Paris jeudi d'après FSU-SNUipp

L'intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de grèves et de mobilisations ce jeudi 23 mars. D'après le syndicat FSU-SNUipp, 70 % des enseignants parisiens seront grévistes. Il prévoit, au moins, 140 écoles fermées.

La réquisition des grévistes de la raffinerie de Fos-sur-Mer examinée demain au tribunal

L'audience du Tribunal administratif de Marseille relative à la réquisition des grévistes du dépôt de la raffinerie de Fos-sur-Mer aura lieu mercredi à 11h, d'après l'avocat de la CGT.

Elisabeth Borne accuse "la violence verbale" de LFI d'avoir "débordé dans la rue"

Après des manifestations spontanées émaillées de quelques incidents lundi soir, la Première ministre Elisabeth Borne a estimé que la violence verbale de La France Insoumise avait débordé dans la rue"

"Les mots ont un sens. Mathilde Panot, hier soir votre violence verbale a débordé dans la rue", a lancé la cheffe du gouvernement à l'attention de la présidente du groupe LFI à l'Assemblée nationale.

"Vous vous en prenez aux policiers et aux gendarmes, vous remettez en cause leur travail! Leur comportement doit être exemplaire et ils le savent. Tout signalement est systématiquement examiné", a-t-elle ajouté alors que de nombreuses voix ont fait état de violences policières lors des dernières manifestations.

"On se contente de peu": le tacle de Mathilde Panot au gouvernement

"On se contente de peu". Après le rejet de la motion de censure, la présidente du groupe La France Insoumise Mathilde Panot a taclé le gouvernement alors qu'Emmanuel Macron a assuré que "gagner un vote" ne pouvait être "présenté comme une défaite".

"Victoire, notre gouvernement a échappé à la censure à 9 voix près!", a ironisé Mathilde Panot. "Les temps sont durs en Macronie : on se contente de peu", a estimé l'élue sur Twitter.

Plus tôt c'est l'élue EELV Sandrine Rousseau qui avait estimé que le gouvernement n'apprenait "jamais", en réagissant au propos d'Elisabeth Borne qui estimait avoir le droit d'employer le mot "victoire" après le rejet de la motion de censure.

Paris: la grève des éboueurs reconduite jusqu'au 27 mars

Les éboueurs parisiens, en grève depuis le 5 mars, vont reconduire leur mouvement jusqu'au lundi 27 mars inclus, a annoncé ce mardi la CGT.

Depuis le début du mouvement, 10.000 tonnes de déchets jonchent les rues de Paris.

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Fos-sur-Mer: deux CRS blessés dans des affrontements avec des grévistes

Deux CRS ont été blessés dans des affrontements avec des grévistes du dépôt de pétrole de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône), a annoncé mardi la préfecture du département à BFMTV.

Plus tôt dans la journée, le ministère de la Transition énergétique avait annoncé la réquisition de "trois salariés par relève", pour faire face "à l'aggravation des tensions d'approvisionnement dans les Bouches-du-Rhône", alors que de nombreuses stations-services sont en manque d'essence.

Dans la foulée, la CGT a assuré à RMC qu'elle allait attaquer ces réquisitions devant le tribunal administratif de Marseille.

Bouches-du-Rhône: 33% de stations-service affectées par un manque de carburant

Selon les données officielles du ministère de l'Economie, et selon nos calculs, 33% des stations-service des Bouches-du-Rhône sont affectées par un manque de carburant ce mardi à midi.

Sur les 167 stations que comptent le département, 43 ne proposent pas du tout de Gazole (25% des stations), et 28 d'aucun type de Sans-Plomb (16%). 15 stations sur les 167 ne disposent ni de gazole ni de sans plomb.

L'AFP avait décompté lundi 50% de stations affectées dans ce département qui est le plus affecté en France par cette situation.

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Emmanuel Macron ne va ni dissoudre, ni remanier ni convoquer de référendum

Emmanuel Macron a affirmé ce mardi qu'il n'entendait ni dissoudre l'Assemblée nationale, ni remanier le gouvernement, ni convoquer un référendum sur sa réforme des retraites pour éteindre la contestation, ont rapporté à l'AFP des participants à une réunion du camp présidentiel à l'Elysée. Selon l'un de ces participants, le chef de l'Etat a demandé à ses troupes de faire "d'ici deux à trois semaines maximum" des "propositions" en vue d'un "changement de méthode et d'agenda des réformes".

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Le RN a déposé son recours devant le Conseil constitutionnel

Les députés du Rassemblement national ont déposé mardi un recours devant le Conseil constitutionnel contre la réforme des retraites adoptée la veille par le Parlement pour "que ce texte tombe dans les oubliettes de l'histoire et soit mis à la poubelle". Laure Lavalette et Thomas Ménagé, porte-paroles du RN, ont dénoncé à cette occasion une "réforme injuste, brutale, qui va pénaliser les retraités français".

Le recours vise notamment le choix du "véhicule législatif" du gouvernement pour porter ce texte très controversé, un projet de loi de financement rectificative de la Sécurité sociale (PLFRSS) "puisqu'il n'y a aucun impact sur le budget en cours", a estimé Thomas Ménagé.

Il a également pointé "la sincérité des débats", selon lui altérée par "l'abus du droit d'amendement de la part de la Nupes qui a empêché que nous ayons un vote". Les députés RN ont encore soulevé la question de l'index senior, selon eux un "cavalier législatif" sans rapport avec un PLFRSS.

La CGT promet de nouvelles coupures électriques "ciblées"

La CGT Energie (FNME-CGT) a promis mardi de nouvelles "coupures ciblées" dans le cadre de la lutte contre la réforme des retraites, au lendemain de son adoption au Parlement.

"On ira encore aussi vers des coupures, des coupures ciblées, ce qu'on appelle nous la sobriété énergétique, parce que ça, en soi, c'est s'attaquer au capital, à ceux qui nous gouvernent, à ceux qui sont pour la loi", a déclaré le secrétaire général de la FNME-CGT, Sébastien Menesplier, lors d'une visite mardi matin sur le piquet de grève de la centrale nucléaire de Gravelines (Nord).

"On va leur montrer qu'on est mobilisés et qu'on est déterminés", a-t-il ajouté. "La colère est grande".

Amiens: la permanence LR vandalisée par des manifestants

La permanence du parti Les Républicains a été vandalisée lundi soir lors d'une manifestation contre l'adoption de la réforme des retraites après le recours à l'article 49.3 de la Constitution.

"Ils ont pris des poubelles et explosé notre devanture", a expliqué à l'AFP Jean-Marc Albert, secrétaire départemental adjoint du parti. "Puis ils ont déversé plein de choses dans la permanence", a-t-il ajouté, précisant qu'une plainte doit être déposée mardi.

Selon la préfecture de la Somme, 480 personnes se sont rassemblées lundi soir à Amiens avant de déambuler dans le centre-ville.

"Un groupe d'individus hostiles a pris pour cible la permanence LR et malgré l'intervention de la BAC (brigades anticriminalité) et l'usage de gaz lacrymogènes, la vitrine a été brisée", indique la préfecture. Une personne a été interpellée.

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Grève des éboueurs: 674 agents réquisitionnés depuis le 16 mars

Depuis le 16 mars, 674 agents ont été réquisitionnés pour assurer le ramassage des déchets à Paris, alors que la grève des éboueurs persiste et alors que plus de 10.000 tonnes de déchets jonchent les rues de la capitale.

"Pour sauvegarder la salubrité publique", 674 agents et 11 sociétés en régie ou concessionnaires ont été réquisitionnés a fait savoir la préfecture de police de Paris dans un communiqué publié ce mardi.

Par ailleurs, 206 camions ont pu être mis en service et 4 centres de tri de déchets ont été débloqués "pour permettre la sortie de ces véhicules". Le tout dans "le respect du droit de grève des agents", précise la Préfecture.

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INFO RMC - La CGT attaque les réquisitions au dépôt de la raffinerie de Fos-sur-Mer

La CGT saisira dans la matinée le tribunal administratif de Marseille (Bouches-du-Rhône) pour contester en référé les réquisitions de salariés au dépôt de la raffinerie Esso de Fos-sur-Mer, annonce son avocat à RMC.

Me Emmanuel Gayat considère notamment que ces réquisitions sont disproportionnées puisqu'elles sont déclenchées sans réelle pénurie de carburant constatée. "Il y a également un problème de droit, ajoute l'avocat du syndicat, puisque le préfet laisse à Esso le soin d'utiliser la réquisition ou non, c'est une délégation de pouvoir".

Dans les Bouches-du-Rhône, 50% des stations-service sont à court d'essence ou de gazole, des pourcentages à deux chiffres qu'on retrouve dans les départements voisins du Gard (40,9%), du Vaucluse (33,33%), du Var (23,24%) et des Alpes-de-Haute-Provence (22,22%), selon un décompte de l'AFP lundi.

A l'automne, lors de mouvements sociaux pour des hausses de salaires, le gouvernement avait également procédé à des réquisitions de salariés, notamment dans les raffineries. Les référés déposés par la CGT avaient échoué, à l'exception de celui visant les réquisitions de salariés d'un laboratoire d'analyse médical, qui avait été suspendu par le tribunal administratif de Rennes.

VJ

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Marchandage de votes: "Il faut qu’Aurore Bergé s’explique ou s’excuse", appelle Olivier Marleix

Le président du groupe LR Olivier Marleix appelle la députée de la majorité Aurore Bergé à s’expliquer et s’excuser. Celle-ci est pointée du doigt pour avoir sous-entendu que des élus LR auraient marchandé leur vote de soutien au gouvernement pour la réforme des retraites.

"Il faut qu’Aurore Bergé s’explique ou s’excuse pour avoir évoqué des tentatives de marchandages qui apparaissent totalement invraisemblables", a assuré Olivier Marleix sur RMC et BFMTV. "C’est irresponsable de la part de Madame Bergé de laisser entendre que ce genre de choses pourraient exister", a-t-il ajouté estimant qu’elle avait jeté l’opprobre sur les députés LR.

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"Je respecte leur choix": Olivier Marleix minimise les dissensions au sein des LR

Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains, invité du Face-à-face de RMC-BFMTV a choisi de ne pas trop tenir rigueur aux 19 députés de son groupe qui ont voté - contre la consigne du parti - en faveur de la motion de censure qui visait à faire tomber le gouvernement d'Elisabeth Borne.

"Ce n'est pas non plus totalement une surprise, ils étaient contre la réforme", minimise-t-il, assurant "ne pas leur en vouloir" et "respecter leur choix".

Il préfère pointer du doigt l'exécutif :

"On ne peut pas dire que le président de la République soit le champion du dialogue social (...) Sur la méthode, c'est totalement la responsabilité du gouvernement, il y a eu une absence totale de dialogue et de respect avec les partenaires sociaux".

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49-3: "Clairement un vice démocratique", selon Yvan Ricordeau (CFDT)

Yvan Ricordeau, secrétaire national la CFDT, assure que son syndicat appelle à poursuivre les manifestations, et les grèves, malgré l'échec des motions de censure à l'Assemblée nationale lundi.

"La loi a été adoptée, mais une loi jamais votée par le Parlement. Il y a clairement un vice démocratique de la façon dont les choses se sont passées", tacle-t-il sur RMC dans Apolline Matin.

Concernant les tensions qui commencent à gagner la rue, Yvan Ricordeau. "Ce qui est en train de se passer ce n'est pas de la responsabilité des organisations syndicales mais de l'exécutif", poursuit-il, insistant sur l'aspect respectueux et "responsable" des manifestations massives qui se déroulent depuis janvier.

Manifestations spontanées et tensions: près de 300 interpellations en France

Le police annonce à l'AFP que 287 interpellations ont été réalisées lundi après la multiplication de manifestations spontanées partout en France. 234 de ces interpellations ont été réalisées à Paris.

A Paris, les manifestants ont déambulé par petits groupes mobiles dans les arrondissements du centre en brûlant poubelles, vélos et divers objets. Les sapeurs-pompiers sont intervenus 240 fois, selon cette source policière.

Franck Riester sur RMC, sur les réquisitions à Fos-sur-Mer: "Permettre à nos compatriotes de ne pas être dans la galère"

Franck Riester, ministre délégué chargé des relations avec le Parlement, sur RMC :

"Notre réponse, c’est de permettre à nos compatriotes de ne pas être dans la galère, comme ils le sont aujourd’hui dans un certain nombre de départements dans le Sud. Nous avons pris et assumé nos responsabilités, pour assurer l’approvisionnement en carburant de nos compatriotes. Pour autant, nous restons à l’écoute, ouverts, pour travailler avec les organisations syndicales pour l’avenir et tous les sujets qui sont devant nous."

Raffineries: "Les réquisitions, ça ne ferait qu’amplifier la colère" prévient un responsable CGT sur RMC

Sébastien Varagnol, secrétaire général de la CGT à la raffinerie de Lavéra, sur RMC:

"Il faut trois, quatre jours pour arrêter une raffinerie et tout autant pour la redémarrer. A partir de maintenant, c’est clair qu’il n’y aura plus une goutte qui sortira de notre raffinerie. Depuis le 7 mars, on a réduit la voilure pour faire comprendre que le personnel était déterminé à refuser le recul de l’âge de la retraite à 64 ans. Et on nous a envoyé un 49.3. Donc la seule réponse qu’on a, c’est faire valoir notre droit de grève et arrêter nos installations. (Les réquisitions) Je ne sais pas si c’est réellement possible. Je ne pense pas qu’ils arrivent à nous forcer à produire du carburant. C’est différent s’il est produit et qu’on souhaite vider le bac. C’est plus complexe de le fabriquer. Cela ne ferait qu’amplifier la colère du personnel. C’est une escalade de la violence qu’on ne sera plus capable de maitriser."

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Des réquisitions de personnel au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer

Le ministère de la Transition énergétique a annoncé ce mardi la réquisition de "trois salariés par relève" au dépôt pétrolier de Fos-sur-Mer "face à l'aggravation des tensions d'approvisionnement dans les Bouches-du-Rhône", conséquence des grèves contre la réforme des retraites.

"La réquisition est valable pendant 48h en tant que de besoin, à compter du 21 mars" et concerne "des personnels indispensables au fonctionnement du dépôt" qui approvisionne la région PACA et l'Est de la région Occitanie en carburants, a précisé le ministère dans un communiqué.

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Des manifestations et des tensions dans de nombreuses villes

Nouvelles manifestations spontanées lundi soir un peu partout en France après le rejet des motions de censure sur la réforme des retraites. Des rassemblements ont eu lieu à Bordeaux, Nantes, Brest, Rouen, Toulouse, Lille, ou encore Nancy et Limoges. Plusieurs manifestations ont été émaillées de tensions, comme à Strasbourg et Lyon.

À Paris, quelques centaines de personnes, rejointes par des députés LFI, se sont d'abord rassemblées au niveau des Invalides, non loin de l'Assemblée nationale. Des manifestants qui se sont ensuite dispersés dans les rues de la capitale. Des feux de poubelles et affrontements avec les forces de l'ordre ont eu lieu dans le quartier de la gare Saint-Lazare, autour de la place de l'Opéra, dans le quartier de Châtelet, sur la place de la République ou encore celle de Bastille.

>> Après le rejet des motions de censure, nouveaux rassemblements à Paris et dans d'autres villes

Des recours devant le Conseil constitutionnel attendus

Deux recours seront déposés dans les prochaines heures devant le Conseil constitutionnel, sur la réforme des retraites. Un du RN ce mardi à 10 heures et un autre de la gauche. Et puis la Première ministre, Elisabeth Borne, comme elle l'a annoncé lundi soir, va elle aussi saisir le Conseil constitutionnel pour s'assurer de la conformité du texte avec la Constitution. Une manière de dire qu'elle ne craint pas la décision.

>> Retraites: le RN, la gauche et... Elisabeth Borne vont saisir le Conseil constitutionnel

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Emmanuel Macron va s'exprimer ce mercredi à 13h

Après le rejet des motions de censure à l'Assemblée nationale ce lundi, Emmanuel Macron va s'exprimer ce mercredi à 13h. Le président de la République sera interrogé par France 2 et TF1. L'interview sera diffusée sur BFMTV à 13h. Il reçoit ce mardi à l'Elysée les responsables de la majorité.

Des dégradations à Strasbourg

De nouvelles dégradations ont été commises en marge d'une manifestation lundi soir à Strasbourg et cinq personnes ont été interpellées. Environ 2.000 personnes selon la préfecture ont manifesté au plus fort du cortège.

La façade d'une banque a été caillassée et taguée, la plupart des poubelles sur ce quai ont été incendiées et des panneaux publicitaires ont été brisés.

Des dégradations commises à Strasbourg, ce 20 mars 2023.
Des dégradations commises à Strasbourg, ce 20 mars 2023. © Frederick FLORIN / AFP

Ils ont ensuite arraché des barrières et des tôles sur un chantier pour en faire une barricade au milieu de la rue et mis le feu à d'autres poubelles. Plusieurs abribus ont été brisés.

101 interpellations à Paris

Peu avant 22h30, 101 personnes avaient été interpellées au cours des incidents à Paris, selon une source policière.

Toute la soirée, par petits groupes, les manifestants ont déambulé dans le centre de la capitale, renversant sur leur passage trottinettes électriques et vélos, ou mettant le feu à des poubelles.

Ils ne cherchaient pas la confrontation avec les forces de l'ordre, selon les journalistes de l'AFP sur place, mais plutôt à se livrer au jeu du chat et de la souris.

Pour tenter de les dissuader de poursuivre leur périple, les forces de l'ordre ont employé à plusieurs reprises des gaz lacrymogènes.

Borne va saisir "directement" le Conseil constitutionnel pour un examen du texte

Elisabeth Borne va saisir "directement le Conseil constitutionnel" pour un examen "dans les meilleurs délais" du texte de la réforme des retraites, a indiqué lundi soir Matignon après l'adoption du projet de loi.

La Première ministre souhaite ainsi que "tous les points soulevés au cours des débats puissent être examinés" a-t-on ajouté de même source, en référence à la contestation par certains parlementaires de la constitutionnalité de plusieurs mesures.

La gauche a notamment indiqué qu'elle souhaitait saisir le Conseil constitutionnel, contestant en particulier le fait que cette réforme puisse être menée par le biais d'un projet rectificatif du budget de la Sécurité sociale.

Tensions dans différents endroits à Paris

Feux de poubelles, barricades, cortèges arpentant les rues: des points de tension sporadiques ont traversé certaines artères du centre de Paris lundi en début de soirée, juste après l'adoption de la réforme des retraites avec l'appui de l'article 49.3;

Quelques centaines de personnes se sont d'abord rassemblées Place Vauban (VIIe arrondissement), avant d'être canalisées par les forces de l'ordre.

Des tensions en cours à Paris après l'adoption de la réforme des retraites.
Des tensions en cours à Paris après l'adoption de la réforme des retraites. © Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Puis, des feux de poubelles et affrontements avec les forces de l'ordre ont été repérés dans le quartier de la gare Saint-Lazare (IXe), autour de la place de l'Opéra, où de nombreux cars de CRS étaient stationnés.

Un cortège d'une centaine de personnes, jeunes pour la plupart, a ensuite parcouru peu après 21h la rue Réaumur et rue Montmartre, renversant les poubelles des commerçants. Ils étaient suivis par les policiers de la BRAV-M en moto.

Des stations-service à sec pour la première fois depuis le début des grèves

La grève se durcit dans les raffineries et de nombreuses stations françaises sont à sec pour la première fois depuis le début du conflit.

"Il n'y a plus aucun produit qui sort à cette heure" de l'ensemble des raffineries de France, que ce soit des six raffineries conventionnelles ou de la bioraffinerie de La Mède (Bouches-du-Rhône), a affirmé lundi à l'AFP Eric Sellini, élu national de la CGT Chimie.

La moitié des stations-service des Bouches-du-Rhône manquent ce lundi d'un type de carburant, et 37% sont à sec, selon des données publiques analysées par l'AFP.

La préfecture du Vaucluse a décidé lundi de limiter les ventes de carburants dans les stations du département, jusqu'à jeudi inclus, afin d'éviter des phénomènes "d'achats préventifs préjudiciables au bon fonctionnement" de ces stations, une mesure également prise par la préfecture du Gard.

Plus d'informations ici.

"Nous sommes concentrés" sur la mise en œuvre de la réforme, dit Olivier Dussopt

Après l'adoption de la réforme des retraites, Olivier Dussopt, ministre du Travail dit être "concentré sur sa mise en oeuvre, dans les meilleures conditions pour les assurés".

À Abbeville, des manifestants envahissent la mairie

Le député de la Somme François Ruffin a partagé, sur Twitter, des photos de la mairie d'Abbeville où des manifestants sont réunis.

Le référendum d'initiative partagée de la gauche soumis au Conseil constitutionnel

La demande de référendum d'initiative partagée, initiée par la gauche pour contester la réforme des retraites, a été soumise lundi au Conseil constitutionnel, a indiqué l'institution qui va d'abord en examiner la recevabilité.

Quelque 250 parlementaires, députés et sénateurs principalement de gauche, l'ont déposée, alors que la réforme vient d'être adoptée au Parlement. Le Conseil doit en vérifier la recevabilité. Puis pourrait s'ouvrir le recueil des signatures citoyennes, afin de tenter d'atteindre un dixième des électeurs, soit 4,87 millions de signatures, dans un délai de neuf mois, pour ouvrir la voie à un référendum.

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Tous les parlementaires de la majorité sont conviés à l'Élysée demain soir

Tous les parlementaires de la majorité sont conviés à l'Élysée demain soir, selon les informations de LCP, confirmées par RMC.

Ce soir, déjà, un dîner est organisé à Matignon avec des présidents de groupe de la majorité, ainsi que la présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet. + YBP

Demain midi, Elisabeth Borne reçoit ses ministres pour le déjeuner.

Elisabeth Borne est arrivée à l'Elysée juste après l'adoption définitive de la réforme

Elisabeth Borne est arrivée à l'Elysée juste après l'adoption définitive de la réforme.

"Je suis déterminée à continuer à porter les transformations nécessaires à notre pays avec mes ministres et à consacrer toute mon énergie à répondre aux attentes de nos concitoyens", a affirmé la Première ministre dans une déclaration à l'AFP.

Des députés Nupes sont allés voir les manifestants place Vauban à Paris

Des manifestants se sont rassemblés sur la place Vauban à Paris, à proximité de l'Assemblée nationale, pour protester contre la réforme des retraites.

Plusieurs députés de la Nupes dont Alma Dufour, Clémentine Autain, Louis Boyard ou encore Carlos Martens Bilongo ont été à la rencontre de ces manifestants.

Pradié (LR) appelle Macron à retirer la réforme

Le député LR Aurélien Pradié, qui a voté la motion de censure avec 18 autres députés de droite, a appelé lundi Emmanuel Macron à retirer cette "loi empoisonnée", assurant que le gouvernement d'Elisabeth Borne a un "problème de légitimité".

"Ce texte est devenu un boulet pour notre vie démocratique", a soutenu Aurélien Pradié. "Nous ne pourrons pas rebâtir quoique ce soit du dialogue social, politique, démocratique sans un retrait de ce texte-là".

"C’est avec humilité et gravité que j’ai engagé ma responsabilité", dit Elisabeth Borne

Après le rejet des motions de censure, Elisabeth Borne, Première ministre, dit que "nous arrivons au terme du cheminement démocratique de cette réforme essentielle pour notre pays".

Le rejet de la motion de censure n'entame pas la "détermination des travailleurs", dit la CGT

"Rien n'entame la détermination des travailleurs", écrit la CGT dans un communiqué lundi soir, après le rejet des motions de censure déposées par des parlementaires.

Le rejet de cette motion, "à quelques voix près, ne change rien!", écrit la Confédération.

"Rien n'entame la détermination des travailleurs, privés d'emplois, jeunes et retraités à rejeter (...) la réforme des retraites que tout le monde, sans exception, juge injustifiée, injuste et brutale", poursuit le deuxième syndicat français.

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La réforme des retraites définitivement adoptée par le Parlement

L'Assemblée nationale a rejeté lundi la seconde motion de censure, déposée par les députés RN, ce qui entraîne l'adoption définitive par le Parlement du projet de réforme des retraites prévoyant un report de l'âge légal de 62 à 64 ans.

Après le rejet à 9 voix près d'une première motion transpartisane, celle de l'extrême droite n'a recueilli que 94 voix sur les 287 nécessaires. La gauche comme le groupe RN ont déjà annoncé des saisines du Conseil constitutionnel, qui devra se prononcer avant une promulgation du projet de réforme très contesté.

Elisabeth Borne "doit partir" ou "le président doit la démissionner", estime Le Pen

Marine Le Pen a estimé lundi qu'Elisabeth Borne "doit partir" ou "le président doit la démissionner" après le vote serré sur la motion de censure, rejetée à neuf voix près, "une sanction claire et du fond et de la forme du gouvernement", selon la leader d'extrême droite.

"Il y a ce que dit le résultat du scrutin mathématiquement, (mais) il y a ce qu'il dit politiquement: je pense que le président de la République devrait écouter ce que dit ce scrutin politiquement", a ajouté Mme Le Pen.

Son groupe politique à l'Assemblée a déposé sa propre motion, en cours d'examen, mais qui n'a aucune chance d'être adoptée.

Jean-Luc Mélenchon appelle à la grève et aux manifestations

Jean-Luc Mélenchon a appelé, ce lundi soir, à "la censure populaire".

"Puisque le processus de la censure parlementaire n'a pas fonctionné, le moment est venu de passer à la censure populaire. Nous sommes appelés par les organisations syndicales à une mobilisation générale jeudi prochain. Entre temps, il y a déjà des consignes de grèves reconductibles qui s'appliquent. Je formule le voeu que cette censure populaire s'exprime massivement, en tout lieu, en toutes circonstances, et qu'elle nous permette d'obtenir le retrait du texte", a-t-il déclaré.

"C'est maintenant un combat pour la démocratie", dit Louis Boyard, député LFI

Louis Boyard, député LFI, réagit au rejet de la motion transpartisane déposée par Liot à 9 voix près.

"La honte, à 9 voix [...] est-ce que ça veut dire qu'on doit s'arrêter? Certainement pas. Ça n'est plus uniquement pour les droits des travailleuses et des travailleurs, c'est aussi maintenant un combat pour la démocratie", a-t-il déclaré dans une vidé publiée sur Twitter.

Alerte info

La motion de censure transpartisane Liot rejetée

À quelques voix près, la motion de censure transpartisane Liot a été rejetée. 278 députés ont voté en faveur, mais il en fallait 287.

> Toutes les informations à retrouver dans notre article ici.

Motion de censure: le scrutin ouvert pour 30 minutes

Le scrutin pour le vote sur la motion de censure Liot a été ouvert pour 30 minutes.

Rejeter le texte, "ça serait financer nos retraites par la dette", déclare Elisabeth Borne

"Aujourd'hui, c'est sur le compromis trouvé par le Parlement, que j'engage ma responsabilité. Rejeter ce compromis, ça serait financer nos retraites par la dette et fragiliser dangereusement notre système par répartition. Rejeter ce compromis, ça serait priver 1,8 millions de retraités modestes d'une augmentation de leur pension dès la rentrée, en moyenne de 600 euros par an", a affirmé Elisabeth Borne.

Elisabeth Borne dénonce "l'antiparlementarisme" des oppositions

Elisabeth Borne a dénoncé "l'antiparlementarisme à l'oeuvre" des oppositions au Parlement et le "déchaînement de violence" de certains députés de gauche.

"Au coeur même du Parlement, nous avons vu l'antiparlementarisme à l'oeuvre sous toutes ces facettes", a-t-elle déclaré.

Des députés Nupes quittent l'hémicycle pendant la prise de parole d'Elisabeth Borne

C'est la dernière à prendre la parole avant le vote des motions de censure: Elisabeth Borne a commencé à s'exprimer à l'Assemblée nationale.

Dès le début, de nombreux députés de La France insoumise ont quitté l'hémicycle.

"Iln'y a qu'un seul souverain, c'est le peuple tout entier", dit Adrien Quatennens

Adrien Quatennens, député Non-inscrit du Nord, est le dernier à prendre la parole avant la Première ministre, Elisabeth Borne.

"En République, il n'y a qu'un seul souverain, c'est le peuple tout entier et non pas le président de la République enfermé dans son palais [...] cette souveraineté populaire a été censurée", a-t-il déclaré.

"Prenez la rue dès aujourd'hui", a-t-il conclu, en s'adressant aux Français.

Mathilde Panot affirme qu'Emmanuel Macron "fait honte à la France"

"Emmanuel Macron se cache depuis des semaines derrière ses fusibles", a déclaré Mathilde Panot, députée LFI, ajoutant qu'il faisait honte à la France.

Elle a aussi estimé que "les Français avaient joué le jeu".

"Avec des syndicats unis, ils manifestaient pacifiquement depuis des semaines, faisaient grève, perdaient des jours de salaire, au moment même où les prix explosent. Avec ce 49.3, Emmanuel Macron souffle à l’oreille du pays un raisonnement dangereux: en démocratie, pour être entendus, la démocratie ne suffit plus."

Aurore Bergé dénonce les motions de censure

Cheffe de file de Renaissance à l'Assemblée nationale, Aurore Bergé a dénoncé les motions de censure. "C’est un projet commun pour mettre le pays à l'arrêt", a-t-elle déclaré.

Elle a aussi félicité "la solidité" des ministres et notamment Elisabeth Borne, Gabriel Attal et Olivier Dussopt.

"Nous devons réussir collectivement aller au-delà du ressentiment que peut provoquer cette réforme, au-delà de l’amertume qu’elle peut provoquer", a-t-elle ajouté.

Le Rassemblement national dénonce le "marasme" et dit "chiche" à une dissolution de l'Assemblée

Laure Lavalette, députée Rassemblement national, était la deuxième à prendre la parole. Le groupe a aussi déposé une motion de censure.

Elle a dénoncé le "marasme" et "l'enlisement" de l'exécutif sur la réforme des retraites.

"Alors chiche, Monsieur Macron ! Allons à la dissolution", a réclamé la députée d'extrême droite, reprenant l'expression de Marine Le Pen sur RMC jeudi.

"Déni de démocratie": Charles de Courson premier à la tribune

Le député Charles de Courson (groupe Liot) a appelé lundi à la tribune de l'Assemblée au vote d'une motion de censure transpartisane pour s'opposer à un "déni de démocratie" et des "injustices", et rejeter ainsi la réforme des retraites.

Elisabeth Borne a engagé la responsabilité de son gouvernement par le 49.3 pour faire adopter la réforme très contestée sans vote. Le report de l'âge de départ de 62 à 64 ans "cristallise les tensions, les inquiétudes et la colère de nos concitoyens", a souligné Charles de Courson dans un discours un peu trop long qu'il a dû conclure ave le micro coupé par la présidente de séance, Yaël Braun-Pivet.

Les ordres de passage à la tribune de l'Assemblée nationale pour l'examen des motions

16h : discours de Charles de Courson (Liot - 10min)
16h10 : discours de Laure Lavalette (RN - 15min)
16h25 : discours d'Aurore Bergé (Renaissance - 10min)
16h35 : discours de Mathilde Panot (Nupes-LFI 10min)
16h45 : discours d'Olivier Marleix (LR 10min)
16h55 : discours de Jean-Paul Mattéi (MoDem - 15min)
17h10 : discours de Boris Vallaud (Nupes-PS 10min)
17h20 : discours de Laurent Marcangeli (Horizons- 10min)
17h30 : discours de Cyrielle Chatelain (Nupes-Ecologistes- 10min)
17h40 : discours de Pierre Dharréville (Nupes-GDR 10min)
17h50 : discours d'Adrien Quatennens (Non-inscrits - 5min)

S'en suivra un discours d'Elisabeth Borne puis un vote sur la motion de censure Liot à 18h15. Le résultat du vote sera connu aux alentours de 18h45

Coup d'envoi des débats à l'Assemblée sur les motions de censure

L'examen de deux motions de censure a démarré à l'Assemblée nationale. Les bancs des députés comme du gouvernement sont fournis pour cette séance ultime.

À l'ouverture de la séance, Yaël Braun-Pivet, présidente de l'Assemblée, a évoqué la libération du journaliste Olivier Dubois. "L'Assemblée nationale salue l'action de ceux qui ont contribué à sa libération et se félicite de son retour dans les prochaines heures sur le sol français" a-t-elle déclaré. Les députés se sont tous levés et ont applaudi vivement.

C'est ensuite Charles de Courson, député Liot, qui a pris la parole en premier, pour défendre la motion de censure. Il s'est exprimé pendant un peu plus des 10 minutes prévues, ce qui lui a valu d'avoir le micro coupé à la fin alors qu'il continuait à parler.

Le ministère de l'Éducation ne note pas "de point d'inquiétude particulier"

Il n'y a "pas de point d’inquiétude particulier, les élèves peuvent composer", assure le ministère de l'Éducation ce lundi, à quelques minutes du début des épreuves du bac.

La situation est "convenable partout. Nous nous sommes organisés avec plus de surveillants pour que les épreuves se déroulent au mieux. On suit la situation", ajoute-t-il.

"C’est à la droite républicaine de porter une alternative", dit Aurélien Pradié

Aurélien Pradié, député LR, a annoncé dimanche soir qu'il allait voter la motion de censure transpartisane déposée par le groupe Liot.

"J’ai réfléchi durant tout le ce week-end car je ne prends pas cette décision à la légère. Ma décision a été installée dès lors que j’ai été convaincue que nous ne pouvions pas laisser la parole du peuple seulement entre les mains de Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon [...] c’est à la droite républicaine de porter une alternative", a-t-il expliqué ce lundi après-midi.

Martinez (CGT) dénonce une répression policière "qui n'est pas justifiée"

Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a dénoncé lundi sur Boursorama une "forte répression policière" qui "n'est pas justifiée" vis-à-vis des manifestants opposés à la réforme des retraites.

"Sûrement qu'il y a eu des ordres de la part du ministère de l'Intérieur, parce que face à ces rassemblements (...) il y a une répression forte vis-à-vis de manifestants qui sont là de façon tout à fait pacifique avec leurs enfants etc., c'est grave", a-t-il dit.

"Face à ces manifestations, ces rassemblements, il y a une augmentation de la répression des manifestants qui n'est pas justifiée", a-t-il ajouté, en se demandant si le gouvernement ne cherche pas des "incidents forts pour détourner le débat de l'origine du mécontentement".

Un policier porte plainte contre Eric Coquerel pour violence

Un policier a déposé une plainte pour "violence sur personne dépositaire de l'autorité publique" contre le député La France Insoumise Eric Coquerel, a appris BFMTV.

Le fonctionnaire accuse l'élu de lui avoir assené un coup de poing au visage ce lundi matin pendant le blocage d'un dépôt de camion poubelle appartenant à la société Veolia en Seine-Saint-Denis.

L'élu dément "formellement ces accusations". Il explique de son côté que les policiers "repoussaient vivement les manifestants" et que "la charge a été telle qu’elle a généré une forte bousculade" et qu'il a "failli tomber à plusieurs reprises".

Vers un blocage de la fac de Tolbiac à Paris?

Plusieurs centaines d'étudiants de l'université Paris 1 Panthéon Sorbonne ont voté lundi l'occupation du campus de Tolbiac pour dénoncer la réforme des retraites et le recours du gouvernement à l'article 49.3, a constaté une journaliste de l'AFP.

Réunis à la mi-journée en assemblée générale sur le site du XIIIe arrondissement de la capitale, les étudiants - un millier selon plusieurs porte-parole étudiants - se sont prononcés pour l'occupation sous les acclamations.

Versailles: les cheminots envahissent les voies de train... et un Monoprix

Les actions contre la réforme des retraites se poursuivent un peu partout en France. De nombreuses vidéos montrent l'invasion des voies ferrées de la gare de Versailles ce matin par des manifestants portant des gilets CGT.

Grèves des éboueurs: 115 camions poubelles réquisitionnés à Paris

La Préfecture de police de Paris a annoncé la réquisition de 115 camions bennes ce lundi matin alors que les éboueurs sont en grève depuis 15 jours et que plus de 10.000 tonnes de déchets jonchent les rues de la capitale.

Trois centre de tris de déchets ont par ailleurs été débloqués par les forces de l'ordre.

LFI demande une commission d'enquête sur des "pressions" de l'exécutif

Polémique à l'Assemblée concernant la motion de censure votée cet après-midi. Les députés de La France insoumise ont demandé lundi la création d'une commission d'enquête sur d'éventuelles "pressions" ou promesses de l'exécutif envers des parlementaires pour s'assurer de leur soutien à la réforme des retraites, désormais soumise à la procédure du 49.3.

"Alors que les députés s'apprêtent à voter (lundi) une motion de censure transpartisane, nous nous interrogeons sur le respect de la liberté de vote des députés, garantie par l'article 27 de la Constitution (...) Nous demandons l'ouverture d'une commission d'enquête sur les pressions exercées sur les parlementaires par l'exécutif", ont écrit les députés Insoumis dans un communiqué

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Le Pen: en cas de dissolution, pas de candidats RN contre les députés LR qui voteront la censure

Marine Le Pen a estimé lundi que les motions de censure du gouvernement peuvent être votées si des députés LR font preuve de "courage", assurant que ceux qui le feraient n'auraient pas de candidats RN contre eux en cas de dissolution. "Je pense que ces motions de censure peuvent être votées pour peu que quelques députés LR fassent preuve d'un peu de courage", a avancé sur RTL la patronne des députés RN.

Elle a confirmé la proposition faite vendredi par le président du RN Jordan Bardella, en cas de nouvelles législatives à la suite d'une dissolution, de ne pas opposer de candidats de son parti aux députés LR votant la censure.

"Parfois il faut mettre la patrie avant les partis. (...) Ceux qui sont capables de s'opposer à cette réforme des retraites avec nous doivent pouvoir y trouver un intérêt", a-t-elle expliqué.

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Eric Ciotti ne "cédera à aucune intimidation"

Le président des Républicains et député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti ne veut pas renverser le gouvernement et a fait savoir à ses troupes dès jeudi qu'il était opposé à toute signature ou vote d'une motion de censure. En guise de rétorsion, sa permanance a été vandalisée ce week-end avec des messages de menaces.

"Je ne céderai à aucune intimidation", a-t-il affirmé lundi sur BFM Côte-d'Azur, tout en dénonçant les "erreurs" du gouvernement qui ont suscité la colère des Français.

Le début des épreuves du bac menacé?

Plus d'un demi-million de lycéens vont plancher sur les épreuves du bac à partir de ce lundi. Le coup d'envoi de ce bac 2023 débutera avec les épreuves de spécialité, à partir de 14h. Elles vont se dérouler jusqu'à mercredi.

Mais un mouvement de contestation du projet de réforme des retraites menace la bonne tenue de ces épreuves. Une intersyndicale éducation, composée notamment de la FSU, des branches éducation de la CGT, de FO et de Sud Éducation, appelle à poursuivre la mobilisation pendant les épreuves de spécialité, à travers des grèves de la surveillance.

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Pradié (LR) votera bien la motion de censure transpartisane

Le député LR du Lot Aurélien Pradié, qui a mené la fronde à droite sur la réforme des retraites, a annoncé lundi qu'il voterait la motion de censure transpartisane pour envoyer un "électrochoc" à l'exécutif.

"Oui je voterai la motion de censure portée par Charles de Courson" (Liot) mais "pas celle du Rassemblement national, c'est une évidence", a-t-il assuré sur Europe 1, quelques heures avant que l'Assemblée nationale se prononce sur ces deux motions.

Sérieux blocages à Rennes et circulation difficile

Plusieurs manifestations pour s'opposer à la réforme des retraites causaient lundi matin de grandes perturbations du trafic à Rennes, comme le confirme la préfecture et de Bison Futé. "De nombreuses tentatives de blocages de la circulation sont en cours sur la rocade et ses abords à Rennes", a indiqué la préfecture d'Ille-et-Vilaine dans un message transmis à l'AFP.

"Le préfet d'Ille-et-Vilaine rappelle que si les automobilistes peuvent différer leur déplacement, il est préférable de le faire", d'après la même source.

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Motion de censure: Bruno Le Maire incertain du résultat

Bruno Le Maire assure sur RMC-BFMTV qu'il n'est pas encore certain que la motion de censure visant le gouvernement soit rejetée: "Un vote, par définition, c'est une incertitude", lance-t-il face à Apolline de Malherbe.

Bruno Le Maire défend le financement de la réforme des retraites

Bruno Le Maire assure que 7 milliards d'euros de concessions ont été faites "On ne peut pas nous dire que c'est trop brutal et qu'on a fait trop de concessions. Nous avons mis 7 milliards d'euros de mesures d'accompagnement social. C'est généreux et nécessaire", assure-t-il.

"Le financement sera garanti pour qu'en 2030 il y ait l'équilibre financier. C'est une réforme à mon sens vitale, c'est la pierre d'angle de la transformation économique de notre pays car elle va apporter plus de travail collectif donc plus de prospérité, donc la capacité à garantir la prospérité de nos enfants."

Bruno Le Maire répond aux tacles de Marine Le Pen

Bruno Le Maire a tenu à répondre à Marine Le Pen sur les critiques de la gestion du gouvernement et le cible personnellement sur la dette et la dépense du pays. "Quand on a un bilan comme ça on se tait", a-t-elle lancé.

"Qu'elle ne compte pas sur moi pour me taire. Qu'est-ce qu'elle voulait qu'on fasse ? Qu'on abandonne les Français face au Covid ? Laisser les faillites se multiplier ? Qu'on perde nos compétences ? C'est irresponsable. Nous avons pris des décisions justes généreuses nécessaires...", répond-t-il sur RMC-BFMTV.

Bruno Le Maire: "L'économie française se porte bien"

Bruno Le Maire a salué ce matin l'annonce de la Banque de France qui a doublé lundi sa prévision de croissance pour 2023 en France et s'attend désormais à une progression de 0,6% du produit intérieur brut (PIB), contre 0,3% initialement, une signe selon lui que "l'économie française se porte bien".

"Nous sommes confrontés à des chocs importants, notamment un choc démographique avec une augmentation du nombre de retraités", assure ainsi Bruno Le Maire pour justifier la très contestée réforme des retraites.

Grèves dans les raffineries: des "tensions" à la pompe à Marseille

Le durcissement du mouvement dans les raffineries aura-t-il des conséquences sur les stocks de carburants? Trois raffineries rencontrent actuellement des perturbations. À Gonfreville-l'Orcher, en Seine-Maritime, la mise à l’arrêt a été annoncée samedi par la CGT. Deux autres devraient suivre ce lundi: celle de Port-Jérôme-Gravenchon, en Seine-Maritime, et celle de Lavéra, dans les Bouches-du-Rhône.

Michel Edouard Leclerc, président du comité stratégique des centres E.Leclerc, confirme sur RMC qu'il y a quelques tensions à la pompe. "Il y a un petit peu de tension de carburants sur la région de Marseille. Si ça continue à se bloquer, il y aura des tensions en fin de semaine", explique-t-il ce lundi matin sur RMC.

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Le gouvernement d'Elisabeth Borne peut-il tomber ce lundi?

Deux motions de censures seront examinées à l'Assemblée nationale aujourd’hui, pour répondre à l’utilisation du 49.3 par le gouvernement sur la réforme des retraites, une venant du RN, une autre transpartisane menée par le groupe centriste Liot.

Pour être adoptées et renverser le gouvernement, ces motions doivent recueillir la moitié des voix des députés. Pas des députés présents ou votants, mais bien la moitié des élus, c'est-à dire 287 voix puisqu’il y a actuellement 573 députés.

La motion de censure déposée par le Rassemblement national ne sera votée que par les députés de ce parti, elle ne dépassera pas les 89 voix et n’a donc aucune chance d'être adoptée… En revanche celle de Liot sera votée par des membres de la Nupes. Mais le chiffre de 287 députés ne pourra être atteint qu'avec une trentaine de voix d'elus Les Républicains. Seuls une dizaine d'entre eux compte faire cela.

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Vers un enlisement des violences?

Gregory Joron, secrétaire général Unité SGP Police-FO était l'invité de RMC ce lundi matin, et s'inquiète du climat de tensions actuel lié à la contestation de la réforme des retraites:

"On redoute que cela s'installe (comme les Gilets jaunes) et c'est les messages qui sont remontés des collègues du terrain"

Le trafic SNCF toujours perturbé en ce début de semaine

La SNCF prévoit un trafic perturbé ce lundi avec 4 TGV sur 5 et deux tiers des TER maintenus, alors que la grève reconductible entrera dans sa 14e journée. SNCF Voyageurs prévoit aussi d'assurer 60% de ses liaisons Intercités mais aucun train de nuit ne roulera.

Sur le réseau ferroviaire francilien, le trafic sera perturbé, en particulier sur la ligne D du RER et R du Transilien avec seulement 40% des trains maintenus.

Vendredi, l'ensemble des syndicats du groupe ont annoncé leur intention de poursuivre la grève reconductible jusqu'au retrait du texte de la réforme des retraites.

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Macron souhaite que la réforme "puisse aller au bout de son cheminement démocratique"

Le président Emmanuel Macron a émis le souhait dimanche que la réforme des retraites, qui sera adoptée définitivement si les deux motions de censure sont rejetées, "puisse aller au bout de son cheminement démocratique".

"Après des mois de concertations politique et sociale et plus de 170 heures de débat qui ont abouti sur le vote d'un texte de compromis entre le Sénat et l'Assemblée nationale, le président de la République a exprimé aux deux présidents (du Sénat et de l'Assemblée, ndlr) son souhait que le texte sur les retraites puisse aller au bout de son cheminement démocratique dans le respect de tous", a indiqué l'Élysée dans un message transmis à l'AFP.

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Journée décisive pour le gouvernement, avec les débats et le vote des motions de censure

C'est le grand jour: ce lundi 20 mars a lieu le débat sur les motions de censure, déposées par le groupe Liot et par le RN, à la suite du recours au 49.3 du gouvernement pour faire adopter la réforme des retraites.

Elles devraient être examinées à l'Assemblée nationale lundi à partir de 16h. Une conférence des présidents, qui rassemble chefs des groupes et principaux responsables de l'Assemblée, est prévue lundi à 15h30 pour valider l'ordre du jour, juste avant la reprise de la séance à 16h.

La motion de censure du groupe indépendant Liot a davantage de chances d'être votée par des députés de droite défavorables à la réforme des retraites, en revanche, la barre de la majorité absolue pour faire chuter le gouvernement paraît difficile à atteindre.

RMC