Concert anti-FN: "quel que soit le candidat, même si c'était une chaise, je voterai contre Marine Le Pen"

Au moins 2.000 personnes étaient rassemblées jeudi soir place de la République à Paris pour "dire NON" au Front national, lors d'un concert gratuit organisé à trois jours du second tour de la présidentielle entre Marine Le Pen (FN) et Emmanuel Macron (En marche!).

Pete Doherty, Mokobé, Carmen Maria Vega, Tété ou encore les Naive New beaters… ce jeudi soir une dizaine d'artistes ont donné de la voix pour "dire NON" au Front national. Un concert gratuit place de la République à Paris, organisé notamment à l'initiative de SOS Racisme, qui a regroupé près de 2.000 personnes. Leur slogan: "Face à la haine, face à Le Pen, la République réplique". "Quoi qu'il arrive, j'aurai voté contre Marine, assure David, qui a voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour. Quel que soit le candidat, même si c'était une chaise, je voterai contre elle". Et d'estimer: "Il faut voter en masse pour lui faire barrage car ce n'est pas sûr du tout que le FN perde".

Si la candidate FN est donné perdante dans tous les sondages, c'est l'écart qui va compter pour Elizabeth, qui votera donc Emmanuel Macron: "Marine Le Pen développe la haine chez les Français. Il faut donc qu'elle soit le plus bas possible dimanche au second tour. Ça sera déjà très symbolique si elle passe en-dessous des 40%". Pour cela, il n'y a qu'une arme: le vote, comme l'explique Dominique Sopo, président de SOS Racisme: "Allez voter le 7 mai pour faire battre largement Marine Le Pen. Il faut faire en sorte que, dans les urnes, elle ne réussisse pas un pourcentage élevé.

"Le 7 mai, quelle que soit notre opinion politique, même si Macron ne nous plaît pas, il faut prendre le seul bulletin à notre disposition, affirme Renée, militante anti-Front national. Non seulement pour battre Marine Le Pen mais pour qu'elle est le score le plus bas possible". "On sait bien qu'on n'est pas en 2002, on sait bien qu'il n'y aura pas le même score mais il faut la mobilisation la plus large possible, ajoute-t-elle. Car si elle fait plus de 40% ce sera la banalisation, cela reviendra à dire que c'est un parti comme un autre. Or, ce n'est pas un parti comme un autre".

M.R avec Pierre Rigo