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"Conclave" sur la réforme des retraites: où en sont les discussions?

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Alors que François Bayrou a lancé le “conclave” sur les retraites il y a plus de dix jours, où en sont concrètement les discussions?

Plus de 10 jours après le lancement officiel du conclave pour améliorer la réforme des retraites, où en sont les discussions? Les débats sur ce sujet sensible et complexe doivent être terminées en mai, alors qu’elles n'ont toujours pas commencé. Comment est-ce possible?

Le lieu des réunions vient seulement d'être arrêté il y a quelques jours. Encore ce mardi, les partenaires sociaux n'étaient pas au courant de la salle choisie. "Le Premier ministre disait qu'on trouverait plus de solutions autour de la machine à café, et bien, on la cherche toujours", plaisante un négociateur syndical.

"Pas de quoi s'inquiéter"

Alors, il serait faux de dire que rien n'avance: les partenaires sociaux rencontrent à partir de cette semaine le "Monsieur Retraite" du gouvernement, le chef d'orchestre des négociations, Jean-Jacques Marrette. Ils se sont déjà rendus à la Cour des comptes et ils ont dit tous en chœur à son président Pierre Moscovici qu'ils refusaient de prendre en compte les retraites des fonctionnaires, contrairement au vœu de Français Bayrou.

Les indiscrets : Où en sont les discussions sur la réforme des retraites ? - 29/01
Les indiscrets : Où en sont les discussions sur la réforme des retraites ? - 29/01
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Le rapport de la Cour des comptes sur l'état des finances du système de retraites est attendu dans trois semaines, il donnera le "Go" des discussions. Mais d'ici là, personne ne semble vraiment pressé de démarrer. Le gouvernement est concentré sur le vote du budget, le patronat est content de la réforme telle quelle.

Les syndicats non plus à cause de la menace de motion de censure. En cas de démission du gouvernement, leurs efforts seraient réduits à néant en un claquement de doigts. Mais “pas de quoi s'inquiéter”, juge un responsable politique. Que la négociation dure trois mois, six mois ou un an, “de toute façon, tout se dénoue toujours dans les dernières heures”.

Victor Joanin