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Conseil constitutionnel: Richard Ferrand se défend de vouloir un 3e mandat d'Emmanuel Macron

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Candidat à la présidence du Conseil constitutionnel, le macroniste Richard Ferrand s'est défendu de toute partialité et a voulu "tordre le cou aux fake news" à propos d'un éventuel soutien à un 3e mandat d'Emmanuel Macron, interdit par la Constitution. "Ni ma pensée ni mon désir", a-t-il répondu à Mathilde Panot et Sandrine Rousseau.

Proposé au poste de président du Conseil constitutionnel par Emmanuel Macron, Richard Ferrand a répondu ce mercredi matin aux questions des députés siégant au sein de la commision des lois de l'Assemblée nationale. Une candidature fragile car critiquée à gauche comme à droite, certains dénoncant la nomination d'un marcheur de la première heure.

Surtout que ses propos sur la limitation du mandat présidentiel en 2023 avaient fait polémique. La députée écologiste Sandrine Rousseau l'a interrogé à ce propos: "Êtes-vous candidat en mission présidentielle?" avant que l'insoumise Mathilde Panot dénonce un "caprice" d'Emmanuel Macron. "Nous nous opposons à votre nomination comme à Emmanuel Macron, qui ne saurait en aucun cas prétendre, comme vous le suggérez, à un troisième mandat", lui a-t-elle lancé.

"Nom d'une pipe, je n'ai jamais afirmé ça"

L’ancien député du Finistère battu en 2022 a répondu qu'un troisième mandat d'Emmanuel Macron n'était "ni sa pensée, ni son désir", dénoncant une interview déformée et un "emballement" à cause d'un "twittos qui n'a pas compris".

"Nom d’une pipe, je n’ai jamais affirmé ça ! Je connais l’article 6 de notre Constitution et, naturellement, il s’appliquera au président actuel comme il s’appliquera à d’autres, sauf modification, si le constituant que vous êtes le décide", s'est défendu l'ancien président de l'Assemblée nationale.

"Je ne suis pas un professionnel du droit"

Richard Ferrand, socialiste de longue date qui avait rejoint en Marche dès 2016 afin de soutenir Emmanuel Macron, s'est présenté comme un "homme libre" et dont "l'indépendance d'esprit est [sa] nature et sa [sa] culture".

Si des interrogations sur son engagement partisan ont été soulevées, d'autres ont été faites également sur ses compétences. "Je ne suis pas un professionnel du droit c'est vrai, mais comme vous un serviteur de la République", a-t-il reconnu.

La matinale 100% info et auditeurs. Tous les matins, Apolline de Malherbe décrypte l'actualité du jour dans la bonne humeur, avec un journal toutes les demies-heures, Charles Magnien, le relais des auditeurs, Emmanuel Lechypre pour l'économie, et Matthieu Belliard pour ses explications quotidennes. L'humoriste Arnaud Demanche vient compléter la bande avec deux rendez-vous à 7h20 et 8h20.
Ils vont faire l'actu par Hélène Terzian : Ferrand face à l'épreuve parlementaire - 19/02
2:40

Le RN s'abstient

Le scrutin, à bulletin secret, s'annonce indécis, en raison notamment de la décision des députés LR de voter contre cette nomination. Mais les députés RN, ainsi que leurs collègues du groupe d'Eric Ciotti, ont désserré l'étau autour de Richard Ferrand, en faisant savoir à l'issue de l'audition qu'ils ne prendraient pas part au vote.

C'est plutôt au Sénat que se jouera sa nomination. Les cadres macronistes espèrent que l'influent président du Sénat Gérard Larcher (LR) aura sécurisé des voix de droite, largement majoritaires.

Léo Manson et AFP