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Couac Valls-Taubira: «La sécurité mérite mieux qu'un compromis boîteux», dit Chatel sur RMC

Luc Chatel est vice-président de l'UMP et député de la Haute-Marne.

Luc Chatel est vice-président de l'UMP et député de la Haute-Marne. - -

Luc Chatel était l’invité de Bourdin Direct ce mercredi sur RMC et BFMTV. Le vice-président de l'UMP a appelé Pierre Moscovici à «plus de modestie» sur la croissance, et a commenté le clash Valls-Taubira.

Luc Chatel était l’invité de Bourdin Direct ce mercredi à 8h40 sur RMC et BFMTV. Le député et vice-président de l’UMP s'est montré moins optimiste que Pierre Moscovici sur la reprise économique, évoquant une « croissance atone », et a incité François Hollande à se positionner clairement sur la loi pénale.

Sur les déclarations d'Henri Guaino

Il a affirmé que les députés n'étaient pas assez payés, êtes-vous d'accord ?

8h56 - Luc Chatel : « Nous sommes évidemment très bien payés, cinq fois plus qu'un ouvrier au Smic mais moins que pour d'autres fonctions que nous pourrions occuper dans le privé. Il ne faut pas faire de politique pour gagner de l'argent. Après, nous avons des moyens matériels mis en place pour travailler, qui sont insuffisants par rapport à d'autres parlements ».

Sur la situation de l'UMP

Par rapport au sarkothon, où en êtes-vous ?

8h55 - Luc Chatel : « Nous avons dépassé les 10 millions d'euros de dons, il nous manque un million, nous le devons à l'énorme mobilisation de nos militants. Nous ne voulons pas les décevoir, leur donner le spectacle de la division, mais de l'espoir ».

Faut-il faire un inventaire du quinquennat Sarkozy ?

8h53 - Luc Chatel : « Procéder à un inventaire est très sarkozien. Sarkozy a annoncé qu'il était retiré de la vie politique. L'UMP doit réfléchir sur le passé pour faire des propositions d'avenir ».

8h50 - Luc Chatel : « Dans la majorité, ce que nous avons fait est positif. Je suis favorable à un travail introspectif, mais pas à un procès de Sarkozy. Sur l'économie, nous défendons la suppression des 35 heures, nous avons tenu un certain nombre d'engagements, la défiscalisation des heures supplémentaires, que ce gouvernemet a supprimée, avait fait ses preuves ».

Sur le clash Valls-Taubira

Le ministre de l’Intérieur a envoyé une note, jeudi 25 juillet, au président de la République, pour torpiller la réforme de la procédure pénale portée par Christiane Taubira. Une mésentente sur le fond et la forme qui interpelle, même si Matignon a cherché à apaiser les esprits, évoquant une « phase normale d'échanges préalables aux arbitrages ».

8h50 - Luc Chatel : « Ce gouvernement donne le sentiment qu'il laisse faire, qu'il veut mettre un terme aux peines-planchers, qui était un signal fort pour la délinquance. Hollande doit choisir son camp, et ce n'est pas en relâchant les détenus qu'on obtiendra de meilleurs résultats, je crois à la riposte graduée. Il faut moderniser nos prisons, c'est un travail de longue haleine, le gouvernement souhaite stopper cette démarche, je le regrette ».

8h48 - Luc Chatel : « Dès que la pression est relâchée, la délinquance augmente. La politique pénale n'est pas assez ferme ».

8h46 - Luc Chatel : « 'Pas de problème', c'est fort de café. On n'attend pas d'un gouvernement qu'il débatte en public, mais qu'il agisse. Personne n'est dupe, à qui sert cette lettre, sinon aux intérêts du ministre de l'Intérieur ? Ce nouveau couac est le résultat de la politique orchestrée par Hollande, qui est une répartition des rôles. A Manuel Valls la communication, à Christiane Taubira la politique sur le fond. Il y a une réelle contradiction. La sécurité des Français mérite mieux qu'un compromis boîteux. François Hollande doit trancher ».

Sur la croissance

+ 0,5% au 2e trimestre, un chiffre encourageant de reprise, pour Pierre Moscovici. Qu'en pensez-vous ?

8h43 - Luc Chatel : « Il n'y a que Hollande qui pense qu'on peut inverser la courbe du chômage avec les emplois aidés : regardez les entrepreneurs, ils ont le sentiment d'être les boucs-émissaires, il faut restaurer la confiance des entrepreneurs, c'est comme ça qu'on relancera la mécanique ».

8h41 - Luc Chatel : « J'appelle le ministre à un peu plus de modestie, pour moi il s'agit d'une correction technique après deux trimestres de récession, mais qui n'efface pas l'atonie de l 'économie française. Et l'investissement, qui est la croissance de demain, n'a pas repris. La croissance reste atone, nous serons à 0 sur l'ensemble de l'année. Je me réjouirai à partir de 2%, nous en sommes très loin ».

Claire Béziau avec Alain Marschall