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Dans les universités d'été de la gauche, des ateliers autour de la lutte contre l'antisémitisme

Un drapeau israélien se reflète dans une fenêtre lors d'un rassemblement de solidarité avec Israël à la synagogue de l'Espace du Judaïsme (centre culturel juif) à Toulouse, le 11 octobre 2023.

Un drapeau israélien se reflète dans une fenêtre lors d'un rassemblement de solidarité avec Israël à la synagogue de l'Espace du Judaïsme (centre culturel juif) à Toulouse, le 11 octobre 2023. - LIONEL BONAVENTURE / AFP

Que ce soit les Écologistes, la France Insoumise cette semaine ou le Parti socialiste la semaine prochaine, tout le monde va organiser un moment d'échange autour de la lutte contre l'antisémitisme au cours de leur université d'été. Une thématique d'autant plus importante qu'elle continue de diviser la gauche depuis les attentats du Hamas en Israël le 7 octobre dernier.

Ce jeudi s'ouvrent les universités d'été des écologistes à Tours et des Insoumis à Châteauneuf-sur-Isère dans la Drôme. La rentrée officielle des partis de gauche à l'occasion de laquelle chacun organise des formations, des ateliers et des conférences.

Chez les écologistes, un atelier est planifié sur la lutte contre l'antisémitisme alors ce n'était pas le cas l'an dernier. De leur côté, les Insoumis ont rallongé l'intitulé d'une conférence organisée chaque année et précise : “contre toutes les formes de racisme, l'antisémitisme et l'islamophobie”. Une précision qui ne doit rien au hasard.

Depuis les attentats du Hamas le 7 octobre, les Insoumis sont régulièrement accusés d'antisémitisme après plusieurs sorties de leurs élus. Des accusations qui ont parfois freiné le front Républicain aux élections législatives.

Des oppositions à gauche

Et signe qu'ils en ont conscience, selon nos informations LFI a demandé à ses partenaires du Nouveau Front populaire de signer avec eux une tribune contre l'antisémitisme en juin. Mais "le problème de fond n'est pas réglé" assure le sénateur communiste Pierre Ouzoulias. "Ça n'est pas LFI contre les autres, il y a des divisions même chez les personnes concernées", répond la députée insoumise Danièle Obono.

Symbole de ces divisions sur l'antisémitisme, les insoumis invitent Tsédek, un collectif qui se présente comme juif décolonial et antisioniste et qui dénonce surtout l'instrumentalisation de l'antisémitisme.

Les Écolos eux font intervenir Le Golem, un groupe de Juifs de gauche centrés sur la lutte contre l'antisémitisme. Des divergences qu'il faudra mettre à plat pour maintenir l'union de la gauche selon la socialiste Emma Rafovitch. "Le programme du NFP est un premier pas, mais la clarification passera par les actes", assure la députée européenne.

Stéphane Duguet