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"Des images d’une violence extrême": un film de l'attaque du Hamas a été diffusé à l'Assemblée

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Une centaine de députés ont assisté ce mardi à la projection d'images issues de l'attaque terroriste du Hamas en Israël le 7 octobre dernier. Des images "terribles" qui ont choqué les députés qui les ont vues.

Un film de 47 minutes des exactions du Hamas, le 7 octobre dernier, a été diffusé ce mardi à l'Assemblée nationale à destination des députés français. Une centaine de députés, du RN à LFI, ont assisté à la projection et ont pu voir ces images "d'effroi et d'horreur" selon les témoignages à la sortie du film.

Le film, déjà présenté devant des journalistes ou diplomates en Israël et dans d'autres pays, a été réalisé à partir d'extraits des caméras et téléphones des assaillants du Hamas, tués ou faits prisonniers, et d'images captées par des victimes et des secouristes.

Au cœur d'une polémique pour avoir mis en doute les exactions du Hamas, le député LFI David Guiraud sort de la projection l'air grave.

“Les images que j’ai vues sont d’une violence extrême. Comme je vous l’avais dit, j’avais souhaité le faire d’abord pour partager un moment de peine, de douleur, de deuil avec des collègues qui ont été meurtris par les crimes de guerre du Hamas le 7 octobre”, explique-t-il.

Une diffusion au Sénat prochainement?

À l'origine de cette initiative, le député Renaissance Mathieu Lefèvre assume cette diffusion.

“Ce n’est pas ce soir une opération de communication qu’on a voulu mener et ce n’était pas non plus une opération politique. Je pense qu’il était important que les parlementaires qui sont des relais d’opinion puissent avoir accès à ces images. Chacun en tirera les conséquences qu’il souhaite pour lui-même”, explique-t-il.

Ce film contribue à justifier l'intervention militaire israélienne à Gaza, reconnaît David Habib, député non-inscrit. “Si Israël ne réagit pas maintenant et au-delà d’Israël, si les démocraties occidentales ne réagissent pas maintenant, c’est fini. Alors après, on peut discuter des conditions d’intervention, mais la réaction est tout à fait légitime”, juge-t-il. Une diffusion du film au Sénat est aussi envisagée dans les jours qui viennent.

Nicolas Ropert avec Guillaume Descours